Le secteur des pêches maritimes demeure un secteur essentiel pour la structuration socio-économique des régions littorales marocaines. Le maintien d’une activité de pêche viable reste un enjeu majeur pour le royaume, raison pour laquelle une nouvelle loi qui régit le secteur vient de voir le jour.
La production aquacole nationale, qui a passé le cap des 380.000 tonnes par an, couvre 1.700 km de côtes. Pour pouvoir poursuivre cet accroissement dans des conditions de durabilité, l’aquaculture renforce son arsenal juridique, qui comprend les mécanismes et la durabilité des pratiques et des produits de l’aquaculture.
La nouvelle loi 59-19 mobilise trois critères qui apparaissent comme «centraux» dans le développement d’une innovation en aquaculture : la temporalité, la légitimité et l’efficacité, qui tiennent compte des potentialités du secteur comme du contexte socioéconomique. Au cours des dernières années, la production halio-aquacole marocaine a connu une considérable croissance sur le plan quantitatif. Les stratégies de redéploiement économique de certains opérateurs de la filière n’a pas accompagné les progrès accomplis dans le secteur aquacole, dont la contribution aux approvisionnements internationaux de denrées aquatiques ne cesse de progresser .
Les communautés halieutiques sont concernées par la nouvelle loi, vu l’importance qu’elle accorde au tonnage croissant de produits de haute valeur commerciale .Chapeauté par l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA) le texte détaille les techniques d’intervention, les systèmes de production et d’aménagement pour certaines activités de pêches maritimes. Les lignes directrices de cette loi définissent les périmètres de l’activité aquacole et fixe sa portée ; instaure le principe de planification maritime et terrestre à des fins aquacoles à travers des plans régionaux ; accorde une place primordiale aux aspects environnementaux; les plans d’aménagement seront soumis à une étude d’impact environnementale ; Les conditions d’installation et d’exploitation de fermes aquacoles seront fixées par les autorités; ainsi que l’attribution des espaces en mer alloués à l’aquaculture par des appels à concurrence.
Désormais, la capacité d’inclure les formes aquacoles dans l’aménagement intégré du littoral régional permettra d’avoir des débouchés pour l’aquaculture, filière de valorisation des eaux nationales. En 2015, l’ANDA a parachevé l’élaboration du plan d’aménagement de la zone de Dakhla et de autres plans concernant la Méditerranée et Agadir seront proposés aux investisseurs.