Le 29 novembre prochain, le Maroc célébrera la journée nationale de l’avocat. A cette occasion, l’Association des barreaux du Maroc (ABAM) appelle à des sit-in devant les tribunaux le 27 novembre de 11h à midi.
Dans un communiqué parvenu à la rédaction de Barlamane.com/fr, l’Association des barreaux du Maroc (ABAM) annonce qu’elle a décidé de célébrer la sixième journée de l’avocat, qui aura lieu le 29 novembre, en menant des sit-in devant les tribunaux du Maroc, le 27 novembre, pour réaffirmer ses positions et ses revendications en faveur d’un système judiciaire efficace et indépendant.
Selon l’ABAM, il est essentiel que tous les Marocains aient accès à une justice équitable et indépendante. C’est dans cette optique qu’elle appelle à un système judiciaire effectif et juste. Elle exhorte également les autorités compétentes la garantie de leurs compétences exclusives tout en protégeant leur domaine de travail et de compétences.
Par ailleurs, l’ABAM rappelle les manifestations qu’elle a menées le 29 novembre 2013. En effet, les avocats ont manifesté devant le Parlement contre la Charte de justice. Les manifestants ont dénoncé une charte qui porte atteinte à l’indépendance de leur profession. Les revendications des manifestants ont porté sur plusieurs points : combattre toute forme de corruption au sein de la magistrature, améliorer les conditions d’une justice équitable, une plus grande protection de la défense indépendante, libre et transparente, un vrai régime social incluant couverture médicale et retraite et instauration d’un régime fiscal prenant en considération la spécificité de la profession.
L’ABAM a également fait savoir que les manifestants du prochain 27 novembre évoqueront encore leur rejet de l’article 9 du PLF 2020, qui dispose que les biens des groupes territoriaux ou ceux de l’État ne doivent pas faire l’objet d’une saisie par décision de justice.
Rappelons qu’Omar Oudra, ancien bâtonnier de l’Ordre de Casablanca et Président de l’Association des barreaux du Maroc (ABAM), a fustigé l’adoption de l’article 9 par la Chambre des représentants, malgré les réclamations d’ABAM à l’adresse des députés, notant que les avocats espéraient supprimer ou du moins amender l’article controversé, comme ce fut le cas au cours des dernières années. D’après lui, l’article 9 aura une incidence majeure sur les droits des investisseurs et des contractants, soulignant qu’ABAM récuse l’idée que le Maroc est devenu un État en faillite ne pouvant exécuter les décisions de justice. Il ajoute que l’adoption de l’article 9 dans sa version actuelle constitue un véritable mépris à l’égard du pouvoir judiciaire et de l’article 124 de la Constitution qui énonce que «les jugements sont rendus au nom du Roi et conformément à la loi».