Faut-il que le roi intervienne à chaque fois pour mette fin aux dysfonctionnements et aux dépassements et remettre les choses à l’endroit ?
Le roi Mohammed VI a donné ses instructions pour qu’on fasse un terme aux dépassements constatés dans le domaine de l‘urbanisme concernant particulièrement la démolition d’un immeuble appartenant à la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), construit sur un terrain prévu pour devenir un espace vert dans un quartier résidentiel à Casablanca.
Ironie du sort, ces instructions ont coïncidé avec la date de la nomination de Abdellatif Zaghnoune en tant que directeur général de cet établissement il y a un an.
Tous ceux qui suivent de près les affaires de la CDG, conviennent qu’il s’agit là d’un message codé adressé à Zaghnoune, afin qu’il se redresse et prenne à bras le corps le travail pour lequel il a été nommé. Comment peut ont comprendre que le souverain fasse le travail du directeur de la CDG et répare ce que les corrompus au sein de cette institution ont commis. Soixante millions de dh, rien que ça, soit six milliards de centimes qu’aura coûté ce véritable gâchis de la part de la CDG et sa filiale CGI (Compagnie général immobilière) à l’économie nationale, une somme qui bien évidemment sortira de la poche des contribuables marocains en guise de taxe pour couvrir les erreurs des responsables qui se sont succédé aux hautes fonctions au sein de ces deux institutions. Quatre milliards de centimes pour la construction du dit immeuble auxquels s’ajoutent deux milliards de centimes pour les équipements et les meubles, qui viennent ainsi de partir en fumée.
Malgré le fait qu’une commission du ministère de l’intérieur ait entamé ses investigations depuis quatre jours avec Mhamed lamrini, Haj Hammou et Mohamed Ounaya, trois anciens responsables ayant des liens avec l’immeuble en question, la responsabilité de Abdellatif Zaghnoune reste avérée car il devait être au courant de ces dépassements et se devait de les corriger au lieu de laisser cela au roi. Mais ne dit-on pas que la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a ?
L’homme en question est connu pour sa méthode de travail, lui qui avait laissé à son successeur à la direction des impôts une montagne de dossiers en suspens, fruit d’une politique de négligence.
Une année entière après sa nomination à la tête de l’empire ‘’Place Pietri’’, Abdellatif Zaghnoune garde la même équipe qui a mené à cette situation, et Anas Alami devant la justice. Le problème ne réside pas seulement dans l’entraineur, mais également dans l’équipe, et c’est là où le bât blesse.