« En 1980, le Maroc était cinq fois plus riche que la Chine : 1.075 dollars de revenu annuel par habitant, contre 195 pour la Chine ! « , assure Laurent Alexandre, dans un tribune publié aujourd’hui dans le numéro de l’hebdomadaire français L’Express, soulignant que la mondialisation change la planète et modifie complètement la « hiérarchie des nations« .
« La Chine est devenue une grande puissance scientifique« , tandis que le Maroc connaît encore un important taux d’analphabétisme, estime Laurent Alexandre, chirurgien, énarque, entrepreneur. Dans une tribune de l’Express, il révèle, par les chiffres, que le Maroc était en 1980 cinq fois plus riche que la chine.
« Pourtant, le roi du Maroc est un monarque éclairé, entouré d’élites technocratiques de qualité » relève-t-il, Mais « ce n’est pas suffisant pour suivre le rythme effréné de l’Asie, qui investit massivement dans la recherche, l’innovation, l’éducation et l’IA« , explique-t-il.
Pour Laurent Alexandre, la mondialisation a changé la planète. « 2 milliards d’êtres humains sont sortis de la misère« , et l’espérance de vie a doublé dans les pays émergents, « jamais les conditions de vies ne se sont améliorées autant » affirme-t-il.
« Mais, les progrès ont été très variables », déclare l’énarque, « les pays et les aires culturelles qui embrassent le capitalisme cognitif – c’est-à-dire l’économie de la connaissance, de l’intelligence artificielle (IA) et du big data – connaissent une croissance rapide, ce qui modifie radicalement la hiérarchie des nations». C’est ainsi qu’il intitule son article « Demain sera vertigineux« , à l’image de ces changements.
En ce qui concerne les pays européens et particulièrement la France, il affirme que « pour la classe politique française, la montée en puissance des pays asiatiques dans le classement Pisa, le programme international pour le suivi des acquis des élèves, est devenue un tabou ».
Pour cet expert, l’Asie conquérante n’a pas peur du futur, contrairement aux Européens. « Pour éviter de devenir les perdants du capitalisme cognitif, il faut que nous vénérions les chercheurs, les ingénieurs et les enseignants. L’Asie montre le chemin », conclut Alexandre .