L’identité de l’homme qui a tué à l’arme blanche un couple de policiers à leur domicile de Magnanville, dans les Yvelines, lundi soir, a été dévoilé par RMC dans la nuit puis confirmée à l’AFP par des « sources concordantes ».
Il s’agirait de Larossi Abballa, un jeune homme de 25 ans résidant à Mantes-la-Jolie. Ce Français, radicalisé depuis plusieurs années, était déjà connu des services de renseignement. Larossi Abballa avait été condamné en 2013 à 3 ans de prison, dont 6 mois avec sursis, et mise à l’épreuve pendant deux ans, pour sa participation à un projet terroriste. Il avait été jugé, avec sept autres prévenus, pour sa participation à un réseau d’acheminement de djihadistes vers les zones tribales situées entre l’Afghanistan et le Pakistan en 2011.
Le terroriste présumé était placé sous surveillance depuis quelques semaines. Il était apparu récemment dans l’entourage d’un homme parti en Syrie indique France Info. De son côté, l’ancien juge antiterroriste Marc Trévidic a indiqué que c’était lui qui avait mis en examen Larossi Abballa dans un entretien exclusif au Figaro.
Il a d’abord été présenté comme un voisin, puis comme un ancien légionnaire. Ce lundi soir, Larossi Abballa aurait posté des photos de ses victimes sur Facebook selon le journaliste spécialisé David Thomson, expert des réseaux djihadistes. Il aurait aussi laissé un message de revendication sur le réseau social, via Facebook Live, en cours d’analyse par les enquêteurs. Dans ce message, il évoque son allégeance à cheikh Adnani, l’un des cadres de l’Etat islamique. Il appelle à tuer les policiers, gardiens de prison, journalistes mais aussi des rappeurs en citant de nombreux noms.
Larossi Abballa : une mise en scène macabre avec un enfant de 3 ans
Selon David Thomson toujours, Larossi Abballa s’est mis en scène avec l’enfant du couple de policiers qu’il venait d’assassiner. « Le bébé est derrière lui, sur le canapé », décrit le journaliste de RFI. « Après avoir tué ses parents il dit : ‘je ne sais pas encore ce que je vais faire avec lui’. » L’enfant de 3 ans a été sauvé par les forces du RAID qui ont abattu le terroriste peu après minuit. Il est indemne, mais choqué selon les informations du parquet de Paris.