Le 1er mai est l’occasion de manifester et d’exprimer ses doléances au gouvernement sur les conditions de travail. Petit coup d’œil sur les manifestations du 1er mai au Sénégal, au Tchad et au Congo-Brazzaville.
Au Sénégal, le 1er mai est marqué par un rassemblement unitaire au stade Iba Mar Diop de Dakar. C’est le premier du genre dans le pays. Le mouvement syndical a perdu de sa superbe ces dernières années, souffrant de divisions et d’une faible représentativité. Bien conscientes que l’union fait la force, les cinq principales centrales du pays (Sudes, Cnts, Unsas, Csa et Udts) qui représentent plus de 80 % du mouvement syndical au Sénégal ont réussi la gageure de s’unir cette année.
Au Tchad, le gouvernement et les syndicats ont souvent été à couteaux tirés. Après des mois de grève et la signature d’un accord fin mars avec le gouvernement, le secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad, François Djondang estime que les travailleurs tchadiens ont beaucoup gagné : augmentations et levée des sanctions.
Au Congo-Brazzaville, depuis plusieurs années la fête du 1er mai ne donne plus lieu à des réjouissances. Les responsables syndicaux expliquent cela par le manque des moyens, notamment financiers.
A l’inverse, les vieux fonctionnaires déplorent cette attitude. Eux, qui ont bien connu l’évènement, en gardent de très bons souvenirs. Ils estiment désormais que l’Etat, qui les emploie, les regarde autrement.
Quant aux nouveaux arrivés dans le monde du travail, ils souhaitent que la journée internationale du travail retrouve sa valeur d’antan et soit célébrée avec éclat.