Le cursus post-bac change. Les universités et les grandes écoles marocaines lanceront des formations avec un diplôme sanctionnant au moins trois années d’études.
Pour l’instant, la décision de s’inscrire dans la logique des grandes écoles anglo-saxonnes se heurte à l’absence d’un cahier des charges. Les écoles souhaitant se mettre en adéquation avec les nouvelles dispositions de l’enseignement supérieur devraient donc attendre. Le système bachelor proposera des parcours plus professionnels englobant des enseignements versés dans le numérique et le codage.
Les universités qui comptaient lancer de nouvelles filières se heurtent au blocage du cahier de charge et à un manque d’information sur les délais. En conséquence, elles ne peuvent communiquer ni toucher les étudiants potentiels pour le moment. Certaines ont ainsi pris leur mal en patience alors qu’elles comptaient lancer de nouvelles filières pour ce second semestre. Elles espèrent que le ministère de tutelle de Ouaouicha et celui d’Amzazi dans une moindre mesure ne tarde pas à leur soumettre le nouveau cahier de charge pour ne pas rater la rentrée universitaire 2020-2021.
Une mini-révolution qui n’est pas anodine. Les principaux apports du nouveau modèle universitaire du Bachelor, dont le Maroc a fait le choix d’adopter et qui démarrera effectivement en septembre prochain dans les établissements d’enseignement supérieur marocains :
– Instauration d’une année fondatrice permettant une transition plus souple pour les étudiants de l’enseignement secondaire à l’enseignement supérieur.
– L’orientation et la réorientation actives des étudiants en leur accordant la latitude de réviser leur orientation au cours de la première année.
– L’introduction des Soft skills dans l’architecture pédagogique en vue de faciliter l’insertion des étudiants dans le marché de l’emploi, de développer leur responsabilité sociale et de leur permettre de développer leur capacités de communication, d’esprit critique, d’esprit d’équipe et de leadership.
– L’apprentissage des langues et cultures étrangères et l’instauration de certifications pour les langues étrangères.
– La mise en place du système de crédits pour capitaliser sur les acquis, ce qui contribuera à la mobilité internationale des étudiants.
– L’ouverture sur d’autres champs disciplinaires en permettant l’enrichissement du savoir culturel des étudiants.
– Le renforcement des compétences numériques des étudiants afin d’accompagner la digitalisation croissante des métiers et du marché de l’emploi.
– L’encouragement du travail personnel des étudiants.