La cellule terroriste qui a été démantelée, samedi à Essaouira , Zagora et Sid Allah El Bahraoui, s’apprêtait à proclamer une organisation terroriste baptisée «les soldats du Califat au Maroc » (Jound al Khilafa au Maroc) , à l’instar de « Jound Al Khilafa en Algérie », et avait en sa possession des armes introduites à partir de l’Algérie, a révélé lundi à Salé le Bureau Central des investigations Judiciaires (BCIJ).
Lors d’une conférence de presse organisée par le BCIJ, relevant de la Direction Générale de Surveillance du Territoire National, Haboubi Cherkaoui, commissaire en charge de la lutte anti-terroriste a indiqué que les cinq éléments qui composent cette cellule ont fait allégeance à Abou Bakr Al Baghdadi, chef de «Daech», tout comme ils ont tissé des liens avec des dirigeants de ce groupe terroriste en Syrie et en Irak.
Cherkaoui a expliqué aux représentants des médias présents en force à cette conférence, tenue au siège du BCIJ à Salé, que les éléments appréhendés planifiaient, au début, de rallier les rangs de Daech, mais leurs contacts avec les chefs du groupe terroriste les ont convaincus de rester au Maroc pour y exécuter leurs plans terroristes. Un expert de « Daech » était d’ailleurs attendu au Maroc pour apprendre aux membres de la cellule le mode de fabrication des explosifs , a indiqué le responsable.
Quant au profil des mis en cause, Cherkaoui a révélé que leur âge se situe entre 20 et 39 ans ,et qu’ils avaient pour chef le dénommé Ismaïl Sadiqui, originaire de Zagora. Les quatre autres répondent au nom de Mourad Derkal, Nabil Alem, Ahmed Samir et Ayyoub El Khadouri . Tous ont fait connaissance entre eux à travers le réseau Internet.
Pour sa part, Abdelhak Khiam, directeur du Bureau central des investigations judiciaires a indiqué que les armes trouvées sur les membres de la cellule étaient introduites d’Algérie, via les frontières orientales, et que l’expert de «Daech», qui était en route pour le Maroc pour y apprendre aux membres du groupe le mode de fabrication des explosifs, n’est pas entré en territoire national car il a été arrêté à la frontière avec l’Algérie .
M Khiam a fait savoir, à ce propos, que la lutte contre le terrorisme exige une franche collaboration entre les Etats, ajoutant que la politique du Royaume en matière de lutte contre le terrorisme a, depuis le début, été empreinte de transparence, les services concernés « n’hésitant à pas rendre publiques toutes les données et informations avec une mise à jour chaque fois que nécessaire ».
Il a rappelé à ce sujet que le BCIJ a démantelé, depuis sa création en mars 2014 , 14 cellules terroristes .