L’Union nationale du travail au Maroc, bras syndical du Parti de la justice et du développement (PJD), critique le lent actionnement des conclusions du dernier accord social approuvées par le gouvernement. Une ineffectivité qui bloque la fonction protectrice du droit social.
L’UNTM montre au créneau. Dans un communiqué lapidaire, le bras syndical du parti à la tête de la coalition gouvernementale déploré que les conclusions du dernier dialogue social n’ont pas été actionnées pour accompagner les effets de la crise sur le marché du travail et le pouvoir d’achat. Les accords collectifs ont prévu des augmentations de salaires, des baisses d’impôts ainsi que des incitations fiscales. La mise en œuvre paralysée de ces décisions «a un coût important en termes d’équilibre macroéconomique, d’emploi et de chômage. Il est urgent de les appliquer pour réduire les coûts sociaux défavorables aux intérêts des travailleurs», note le communiqué de l’UNTM.
Le syndicat s’est intéressé aussi à la réforme des retraites. Tout affirmant que les déséquilibres tendanciels rangent toujours le système des retraites, l’UNTM affirme que les mesures paramétriques déjà adoptées se sont révélées notoirement insuffisantes pour remédier durablement au problème du financement des retraites. «Pour des raisons tenant au système de retraite et pour des raisons financières, il faut absolument aller au fond de cette réforme» juge le syndicat.
L’augmentation des salaires, la réduction des impôts constituent, avec la sécurité de l’emploi, les thèmes de revendication prioritaires mis en avant par dans le dernier round du dialogue social. Alors que la question du niveau de ressources publiques nécessaires au financement des mesures réclamées par les syndicats est posée, ces derniers affirment que les services publics, la protection sociale ainsi que les mécanismes collectifs solidaires doivent être améliorés de manière urgente.
L’UNMT rappelle également que certains services fondés sur des principes forts d’accessibilité, d’égalité de traitement ou encore de continuité, ont connu un repli considérable. Selon le syndicat, plus d’impôt dans le système fiscal, une dégradation de la quantité et de la qualité des services publics en contrepartie, une lente amélioration de la situation économique et sociale, les réformes s’annoncent urgentes.






