Le Projet de Loi de Finances relatif à l’exercice budgétaire de l’année 2020 (PLF 2020), en cours d’examen par la Chambre des représentants, prévoit une dotation globale de 13,64 milliards de dirhams (MMDH), au titre de la compensation. C’est 23% de moins que la dotation allouée au soutien des mêmes produits en 2019, à savoir 17,67 MMDH.
En attendant l’opérationnalisation du Registre Social Unique (RSU) qui permettra de coordonner et de restructurer l’ensemble des aides sociales, les prix du gaz butane, du sucre et de la farine nationale continueront à être subventionnés en 2020. Cette année, le budget prévu au titre de compensation représente 23% de moins que la dotation allouée au soutien des mêmes produits en 2019. D’ailleurs, il se peut que ce montant ne soit pas totalement consommé vu les niveaux des prix du gaz butane, du sucre et de la farine qui continuent à baisser au niveau mondial. Cette tendance, si elle venait à se confirmer, contribuerait à alléger un petit peu le déficit budgétaire et ce, dans un contexte marqué par des charges additionnelles liées aux résultats du dialogue social, d’une part, et par la faible progression du PIB.
Les dépenses de la compensation continuent de baisser depuis 2012 au Maroc. En effet, les subventions totales en 2018 ont représenté 1,5% du PIB contre 6,6% en 2012. D’ailleurs, cette sorte de réforme n’est pas encore finie, puisqu’il est prévu de reconfigurer l’ensemble des aides publiques lorsque le registre social unique sera opérationnel. Cette reconstruction des subventions ne concerne pas que le Maroc, mais elle touche l’ensemble des pays et ceci par conformité aux recommandations du FMI.






