Le bureau régional de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) à Souss-Massa demande à son parti de se retirer du gouvernement et de désavouer le projet de loi 20-22 sur l’utilisation des médias sociaux, qui a été soumis au gouvernement par le ministre Mohamed Ben Abdelkader, appartenant à l’USFP.
Dans un communiqué dont barlamane.com détient une copie, le bureau régional a appelé, Habib El Malki, chef du Conseil national de l’USFP, à « assumer sa responsabilité » et à « réunir le Conseil national du parti en utilisant les technologies adéquates, en cette circonstance sanitaire ». Et ce, dans le but de « reconstruire la scène politique partisane, et de rompre avec les politiques malveillantes de certains parti auxquels l’USFP s’est allié ». Le bureau régional demande à l’USFP de « se retirer du gouvernement », et de « rompre avec toutes les décisisons impopulaires qui ne reflètent aucunement les principes auxquels nous croyons depuis des décennies et à travers lesquels tous les Marocains nous reconnaissent ».
« Il est inconcevable qu’un « usfpiste » digne de ce nom (…) accepte d’adopter un tel projet de loi, qui cherche à restreindre les libertés dans notre pays. Il est encore plus inconcevable que ce projet soit émis par un ministère dirigé par un membre du bureau politique de l’USFP », martèle le bureau régional.
« Notre parti a besoin d’une réexamination fondamentale qui rétablisse la crédibilité intellectuelle, militante et historique du parti », écrit le bureau régional. « Pour ce faire, « le parti doit rompre avec l’ancienne politique par laquelle il a été géré pendant longtemps », une politique qui a « porté préjudice à l’image du parti et à sa relation avec son public », lit-on dans le communiqué.
« Aucun Marocain n’acceptera le projet de loi 20.22, surtout d’un ministère dirigé par un membre de l’USFP ou d’un gouvernement auquel il participe », juge le bureau régional. « Nous refusons le report de la discussion de ce projet de loi sous prétexte que le moment n’est pas opportun pour le discuter ». Pour le bureau régional du parti, ce ne sont que des « excuses ».






