Le président français s’est exprimé sur France inter alors que les deux pays traversent une crise diplomatique et qu’Alger a rappelé son ambassadeur. Mais le régime algérien ne veut rien entendre.
Le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il y aurait «de nouvelles tensions» avec l’Algérie alors que les deux pays traversent une crise diplomatique et qu’Alger a rappelé son ambassadeur et souhaite un «apaisement» sur le sujet mémoriel.
Pour Le Canard enchaîné, le « travail de mémoire », est une chienlit, «la porte ouverte à toutes les incompréhensions» L’hebdomadaire satirique rappelle que «la France n’arrête pas de travailler sur son histoire algérienne» depuis 2017.
Point de rupture : Emmanuel Macron a reçu, le 30 septembre, 18 jeunes issus de groupes liés à la mémoire de la guerre d’Algérie. «Là, il a proféré une évidence : le “système politico-militaire” algérien est “fatigué”, la preuve par le Hirak, et il s’est “construit sur la rente mémorielle” et la “haine de la France”. Que n’avait-il dit !» rapporte Le palmipède.
«Il est susceptible, le pouvoir algérien, quand on lui assène des vérités sans s’encombrer de diplomatie. Résultat : rappel de son ambassadeur à Paris et interdiction pour les avions militaires français participant à l’opération Barkhane de survoler l’espace aérien national » s’étonne le journal. « Tout ça sur fond de campagne présidentielle française obnubilée par l’immigration. Pour ne pas laisser Zemmour s’envoler, Macron a divisé par deux le nombre de visas accordés aux pays du Maghreb. Lesquels ne jouent pas le jeu quand la France veut renvoyer des immigrés illégaux. Entre janvier et juillet 2021, 7 731 ressortissants algériens ont fait l’objet d’une procédure d’expulsion, faute de papiers nécessaires, et seulement 22 ont effectivement quitté le territoire» détaille-t-on.
«À six mois du 60ᵉ anniversaire des accords d’Evian, rien ne va plus entre Paris et Alger. Macron a tenté, le 5 octobre, de réchauffer les relations. Le problème de la réconciliation mémorielle, “c’est d’abord un problème franco-français”, ouf ! Le pouvoir algérien peut être rassuré, la France n’a pas les moyens d’une crise durable avec lui. Et l’Algérie non plus» a-t-on conclu.






