Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a recommandé, lors d’une rencontre mardi à Rabat, d’accélérer la mise en place des mécanismes de la démocratie participative et des conceptions de la citoyenneté sur lesquelles s’appuient les nouvelles plateformes numériques, en identifiant les points forts et en proposant de possibles compléments.
Le CESE a présenté, mardi 29 octobre, les grandes lignes de son étude annuelle sur “Les nouvelles formes de protestation au Maroc”. L’établissement dresse des perspectives par rapport au domaine de l’internet politique, et pense la place que prennent aujourd’hui les dispositifs numériques dans les mouvements sociaux grâce à la pluralité de modes d’expression mobilisant des contenus, qui donnent lieu à des modes d’expression civique à travers lesquelles les pratiques sociales et politiques sont sinon renégociées, du moins renouvelées.
L’instance a aussi insisté sur l’importance de l’utilisation du numérique comme levier innovateur et facilitateur de la démocratie participative. Dans cette étude au titre de l’année 2018, le CESE a également appelé à lever le niveau de conscience des pouvoirs publics et de la société civile au sujet de la démocratie participative en veillant à faire converger les perceptions à travers l’intégration des acteurs porteurs de nouvelles dynamiques au sein des instances de concertation nationales et territoriales.
Dans une déclaration à cette occasion, le président du CESE, Ahmed Reda Chami, a indiqué que les nouvelles formes de protestations reflètent l’intérêt accordé par le citoyen à la chose publique, d’où le besoin pour de nouveaux mécanismes permettant aux citoyens d’exprimer leurs opinions dans le cadre de la démocratie numérique, dont les pétitions électroniques.
M. Chami a aussi mis l’accent sur l’importance de l’utilisation de la technologie pour réaliser des sondages d’opinion lors des réalisations de projets de développement. Par ailleurs, l’étude a abordé le mouvement de boycott qui a ciblé certains biens de consommation en 2018 à travers une forte mobilisation au niveau des plateformes virtuelles et réseaux sociaux numériques.
Dans ce sens, le Conseil a recommandé le renforcement de la protection des droits du consommateur en lui garantissant des voies de recours à travers l’installation du conseil consultatif supérieur de la consommation prévu par la loi n°31-08, en tant qu’institution indépendante chargée, notamment de proposer et de donner son avis sur les mesures destinées à promouvoir la culture du consommateur et à augmenter sa protection.
Le CESE a également recommandé d’établir une collaboration plus poussée entre le conseil de la concurrence, les associations des consommateurs et les organes de contrôle de qualité tels que l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (Onssa) et l’Institut marocain de normalisation (Imanor), particulièrement pour les produits de large consommation (alimentaires, pharmaceutiques).






