Le ministre des affaires étrangères José Manuel Albares a déclaré, lundi 13 janvier, que le Maroc avait «réitéré son engagement» à rouvrir la douane commerciale de Melilla et à établir une nouvelle douane à Sebta. Toutefois, le ministre a reconnu qu’il restait encore des questions techniques à résoudre pour permettre la concrétisation de cette «réalité politique», telle qu’il l’a qualifiée.
Lors d’une conférence de presse, M. Albares a précisé la date initialement convenue pour le début du transit des marchandises était le 8 janvier; néanmoins les deux pays ont jugé «nécessaire» un délai supplémentaire pour résoudre les problèmes techniques. «Le 8 janvier aurait pu marquer le premier pas officiel, mais nous continuons de travailler pour surmonter les obstacles rencontrés entre les deux douanes», a expliqué le ministre.
Essais pilotes et problèmes non résolus
M. Albares a rappelé que, en 2024, des essais pilotes avaient été réalisés aux douanes des deux cités, et que ces derniers avaient donné des résultats «positifs et concluants.» Toutefois, l’échec de la tentative de réouverture du commerce le 8 janvier a été officiellement attribué à un «manque de documentation.» D’après les exportateurs, la véritable difficulté résidait dans l’obligation de payer des droits de douane doubles, une mesure qui rendait économiquement inviable l’opération.
À Sebta, le premier camion censé traverser la frontière n’a pas pu le faire en raison des obstacles administratifs, tandis qu’à Melilla, où la douane commerciale est fermée depuis 2018, le passage des marchandises n’a pas non plus pu être concrétisé.
M. Albares a également répondu aux critiques, notamment celles du Parti Populaire. «Je les entends maintenant parler des douanes, alors qu’ils ne se sont jamais préoccupés de savoir si [Sebta] disposait d’une douane, ni de rouvrir celle de Melilla. Ces derniers jours, j’ai entendu un grand nombre de mensonges et quelques absurdités», a-t-il regretté, selon des propos rapportés par EFE.