Le secteur de l’aquaculture marocain a attiré l’attention du Conseil des céréales des États-Unis (USGC), qui a récemment organisé à Fès une session de formation très suivie. Cet événement a réuni des pisciculteurs et des investisseurs potentiels, mettant en avant les avantages de la production de tilapia au Maroc en utilisant des ingrédients alimentaires américains.
Le USGC, organisation à but non lucratif basée à Washington, D.C., dont la mission est de développer des marchés d’exportation pour les produits agricoles américains, a collaboré avec le Département de l’agriculture des États-Unis pour la mise en place de cette session. Les deux entités ont mis l’accent sur l’utilisation et la gestion adéquate des drêches de distillerie sèches avec solubles (DDGS), un sous-produit de la production d’éthanol, pour l’alimentation aquacole.
Selon le USGC, l’intégration des DDGS dans les régimes alimentaires des poissons permettrait d’augmenter considérablement les rendements tout en restant compétitif sur le plan des coûts, apportant ainsi de la valeur tant aux producteurs marocains qu’aux exportateurs américains. Mohamed Salah Bouthour, directeur adjoint régional pour l’Afrique au USGC, a souligné que le Maroc fait partie des pays africains où la demande de protéines animales abordables est en forte croissance. “L’intérêt des consommateurs pour les protéines animales augmente rapidement en Afrique, et l’aquaculture constitue une manière abordable et durable pour les producteurs africains de nourrir la population”, a-t-il déclaré.
Pour répondre à cette demande croissante de manière durable, le USGC recommande aux pisciculteurs marocains d’adopter des techniques modernes pour l’élevage du tilapia dans les régions désertiques, notamment l’utilisation d’équipements de recirculation fermée et la sélection génétique de poissons de haute qualité afin de garantir des produits sains et nutritifs.
“Le Conseil prévoit déjà d’autres programmes ciblant le secteur de l’aquaculture en Afrique, car nous voyons tous le potentiel énorme de ce marché, tant pour améliorer les conditions de vie des producteurs locaux et des consommateurs que pour développer un nouveau marché diversifié pour les exportations agricoles américaines”, a ajouté Bouthour.