Le business du couple Filali en Chine leur permet la dissimulation de finances aux yeux de la loi et des impôts, au détriment des efforts destinés à la lutte contre le blanchiment d’argent. Des activités qui recèlent une forte dimension criminelle du couple, chantre de la cyberdélinquance.
Dans un contexte spécifique où l’escroquerie en ligne est un phénomène de prédation de masse, Adnane Filali doit être jugé pour avoir commercialisé des produits défectueux et berné ses clients. Dans la vidéo que nous diffusons, le trentenaire, actuellement établi à Hong-Kong, avait «bâti un empire de communication pour contourner le fisc et profiter de la crédulité de ses clients Marocains».
Neva Stop inc., a été finalement placée en liquidation judiciaire en 2016, Adnane Filali s’appuyant sur sa connaissance présumée de l’impossibilité de remplir ses engagements. Elle été remplacée par Neva Stop Holding, créée la même année. Sous la menace de clients mécontents, Adnane Filali a opté pour une nouvelle boîte, spécialisée dans la production cinématographique. En vérité, c’est un écran de fumée, destiné à vendre des smartphones factices. L’escroquerie, banalisée et systémique, prend de l’ampleur alors que les gains du couple Filali s’accroissent exponentiellement.
La société de Adnane Filali affiche «9 millions de dirhams en termes de CA et emploie 42 salariés». Comment expliquer de tels chiffres ? Notre source affirme que ladite société agit au détriment des règles de publicité, de communication et de déclaration qui s’imposent aux entreprises, et que Adnan Filali déguise l’organisation de sa supposée chaîne de création de valeur et procède à des montages financiers dans l’optique exclusive de réduire ou d’éliminer la charge d’impôt qui pourrait peser sur ses affaires douteuses.
Dans ce même sens, l’on se demande pourquoi les juridictions locales marocaines n’avaient pas engagé un important travail d’investigation en analysant en détail les rapports financiers annuels des entreprises de Adnan Filali pour y détecter les informations révélant de pratiques illégales.
«Adnane Filali est né avec une cuillère d’or dans la bouche grâce à la générosité matérielle dont son père a bénéficié grâce au soutien suspect qu’il recevait de feu et ancien ministre de l’Intérieur, Driss Basri», dévoile-t-on. «La richesse obtenue par le père de Filali, avec laquelle il a pu accumuler une fortune importante, l’a poussé à devenir une grande figure dans le monde des médias au Maroc avant de se heurter à l’échec de ses projets médiatiques en raison de leur peu de qualité professionnelle». Cette fortune a permis au père d’acquérir une villa haut de gamme dans le quartier huppé Hay Riyad, dans la capitale Rabat.
L’identification de ce couple d’arnaqueurs aux comportements spéculatifs et aux scandales à répétition qui ont éclaté au grand jour, démonte que l’enrichissement éhonté et illicite, réalisé grâce à la fraude, à la transgression des normes de fabrique, au le contournement de l’impôt et à l’appropriation illégitime des marques, doivent être l’objet d’une enquête approfondie.