Le rapport annuel du département d’État américain sur les droits de l’homme a été orné pour la première fois d’une carte intégrale du Maroc. Un document, même s’appuyant sur les informations d’organisations nationales et internationales peu amènes envers Rabat, dont Amnesty International, a été d’un ton serein.
Les États-Unis de Joe Biden adoptent la “nouvelle carte officielle” du Maroc intégrant le territoire du Sahara, confirmant le tournant déclenché de la politique étrangère américaine sous le président américain Donald Trump, qui a annoncé fin 2020 qu’il reconnaissait la souveraineté marocaine sur le Sahara.
Pour ce premier rapport de l’ère Biden-Blinken, même si les faits concernent 2020, établi à partir des données de différents organes qui surveillent le respect des instruments conventionnels de protection des droits de l’homme et sur la base d’une compilation de diverses informations émanant notamment d’organisations non gouvernementales, le ton des conclusions dévoilées a été conciliant. Le document, qui consacre une dizaine de pages au Maroc, pointe des améliorations liées au respect des droits de l’homme, et ne mentionne nullement un manque d’indépendance de la justice, ou l’absence du droit à un procès juste pour des cas précis.
Cette somme sur les droits de l’homme est pourtant l’un des rendez-vous institutionnels majeurs de la diplomatie américaine, comme ses rapports sur les libertés religieuses, la traite des êtres humains ou sur le terrorisme.