Le Maric oeuvre pour l’opérationnalisation de la préférence nationale en tant que levier nodal de relance de l’économie post-Covid-19, incitant à une prise de conscience de la part des citoyens de l’importance de s’orienter vers des produits locaux.
Riad Mekouar, professeur en économie monétaire et financière, marchés internationaux et mondialisation à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales à la faculté de Ain Chock de Casablanca, indique que la préférence nationale est avalisée après de 60% en moyenne dans un grand nombre de pays atteignant un pic de plus de 80% en Russie et en Serbie et 73% en Turquie.
Il s’agit d’une politique tout à fait légitime même si dans son essence elle semble contraire aux principes du libéralisme économique. Et le développement du “Made in Morocco” pourrait et devrait avoir comme pilier les TPME. Celles-ci constituent près de 95% des entreprises nationales et souffrent de problèmes de financement plus particulièrement d’accès au crédit, de sous- encadrement, d’accès au foncier… C’est le soutien de ces entreprises par des politiques sectorielles appropriées à tous les niveaux qui leur permettrait de contribuer efficacement à la relance de l’économie nationale et à la sortie de la crise actuelle.
Il précise que l’offre marocaine est peu et de moins en moins présente sur le marché. Et pour cause, la disparition de milliers d’entreprises en particulier des TPME chaque année et la mise au chômage de milliers de femmes et d’hommes qui y travaillaient. Les causes de ce processus de démantèlement du tissu productif marocain est donc de l’offre marocaine sont multiples. Il est du également à la difficulté croissante de faire face à la concurrence de produits étrangers proposés dans certains cas à des prix inférieurs à ceux des produits nationaux et dans certains cas de meilleure qualité. Ce constat doit nous interpeller sur le devenir du tissu productif marocain. En ce qui concerne l’offre, le tissu productif marocain se doit d’être revisité pour répondre plus et mieux à la demande nationale en biens de consommation en particulier dans les domaines du textile, habillement, cuir, bonneterie, agro-alimentaire…
Ce sont les TPME qui devraient être le moteur de ce processus. Pour ce faire, l’industrie se doit d’être plus attractive pour les investissements nationaux et internationaux, plus génératrice de profits que les autres activités, plus soutenue et plus protégée. Ce sont ces éléments entre autres qui permettraient à l’industrie de mieux produire et donc d’améliorer la qualité. La qualité ne se décrète pas. C’est une culture à promouvoir. La qualité est aussi une question de moyens permettant l’acquisition d’outils de production performants, l’embauche de ressources humaines compétentes, dynamiques, ambitieuses auxquelles on propose un projet d’avenir. Tout cela implique l’abandon de la sinistrose, plus de solidarité, plus d’attachement et plus de confiance en notre pays. Nous ne pouvons produire de la qualité si nous disposons d’un environnement de qualité.






