Le Dialogue en Méditerranée occidentale 5+5 ne doit pas se contenter d’être le plus ancien cadre de coopération dans cette partie du monde, mais le plus efficace tout en gardant son identité première de groupement pionnier, de laboratoire d’idées et de locomotive, a affirmé, jeudi, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
Lors de la 16e réunion des ministres des Affaires étrangères du Dialogue en Méditerranée occidentale 5+5, tenue en visioconférence, M. Bourita a indiqué que ledit Dialogue doit rassembler à un niveau sous-régional, là où le Processus euro-med peine à transcender des intérêts divergents tout en étant en mesure de parler d’une seule voix.
Dans un contexte géostratégique plus large, le ministre a fait observer qu’à l’heure où l’Union européenne entame une révision de sa politique de voisinage, le 5+5 doit être une force de proposition. “Qui mieux que le 5+5 pour favoriser une appropriation de la PEV par les pays qu’elle concerne au premier chef ?”, s’est-il interrogé, relevant dans la même veine qu’au moment où l’UE réfléchit à un nouveau pacte sur la migration, le 5+5 doit être à l’avant-garde de cette réflexion.
Il a appelé à la transformation du 5+5 en un G10, pour avancer un vers un groupement qui transcende l’arithmétique, pour être pragmatique ; un groupement où s’expriment les coopérations renforcées. Il a, pour conclure, invité, les pays du 5+5 à parler avec une seule voix et avec un message commun à l’occasion du 25e anniversaire du Processus de Barcelone.