Ancien colonel de l’armée, cette figure de la scène politique du temps du roi Hassan II est mort ce mardi à l’âge de 82 ans. Son nom reste associé au Parti démocrate national (PND). Il fut l’un des grands déçus du test électoral de 2007.
De Berrechid à Rabat, ce militaire dont la trajectoire s’inscrit dans une longue séquence englobant différentes périodes a intégré l’éventail politique pendant de longues années. Né en 1937, major de la promotion 1956-1957 de L’École spéciale militaire de Saint-Cyr, il a eu un des parcours les plus visibles. Il rejoint les forces armées et termine sa montée ministre du tourisme au début des années 90.
Outre sa carrière d’officier ayant connu les plus hautes sphères du pouvoir, sa fulgurante ascension montra sous un autre jour les fluctuations du fait politique national. Il fut l’un des artisans de la création du Rassemblement général des indépendants (RNI) avant de fonder son propre parti, le PND, en 1982, avec l’aval de l’homme fort de l’époque, Driss Basri.
Feu Abdellah Kadiri, qui sera inhumé dans sa ville natale de 24 septembre, a consacré l’image de l’armée comme un creuset essentiel de la diversité populaire.