Le président par intérim du Burkina Faso, Michel Kafando, renversé le 17 septembre par un putsch, a annoncé qu’il reprend ses fonctions, au moment où les négociations entre les putschistes et l’armée régulière se poursuivent.
«Je reprends toutes mes fonctions», a déclaré à la presse Michel Kafando. De son côté, le leader du coup d’État et commandant du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), le général Gilbert Diendéré, a indiqué qu’il a accepté de remettre le pouvoir.
Dans la nuit de mardi, le Moro Naaba, le roi des Mossi, a lu le texte d’un «engagement» en cinq points, écrit à la main, signé par un officier du RSP et quatre militaires de l’armée régulière, rapporte le correspondant sur place du journal français le Figaro. Dans ce texte, le RSP s’engage à retourner dans sa caserne immédiatement. En échange, les colonnes de l’armée régulière entrées dans Ouagadougou, promettent de reculer de 50 km. Les militaires loyalistes assurent par ailleurs qu’ils prendront en charge la sécurité des familles des soldats du RSP.
Le problème n’est pas pour autant résolu, car l’accord signé parle uniquement de casernement et non de désarmement, que le général Gilbert Diendéré refuse jusqu’à présent sans garanties. Le désarmement selon ce dernier, est le «point de désaccord le plus important».
Entre-temps, six chefs d’État africains, notamment du Nigeria, du Sénégal, du Bénin et du Togo, étaient attendus, mercredi, à Ouagadougou. Les présidents de la Communautés économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’étaient réunis toute la journée de mardi au Nigeria pour préparer un plan de sortie de crise pour le proposer aux parties en conflit au Burkina Faso.