Dans son nouveau rapport consacré à l’évaluation régulière du Plan d’action de la conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) tenue au Caire en 1994, soit tous les 5 ans, le HCP consacre un chapitre aux questions de l’immigration et de l’asile. Parmi les points soulevés, l’ouverture de l’accès aux crédits gratuits aux migrants.
Selon le rapport le Maroc compte 84.001 étrangers dans son territoire sur une population de 33,8 millions d’habitants selon le recensement de 2014, soit 32.566 étrangers de plus depuis le recensement de 1994. En détail, les ressortissants français représentent la majeure partie des étrangers, constituant 32,4%, suivis des Sénégalais (6.066), puis des Algériens (5.710), puis des Syriens (5.225), ensuite des Espagnols (3.990), des Guinéens (2.424), des Ivoiriens (2.271), des Lybiens (2.013), et enfin des Italiens (1.970).
Le rapport cite que depuis l’ouverture de l’accès aux logements sociaux aux migrants en 2015, par le Ministère de l’Aménagement, du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat, et de la politique de la ville, les migrants font encore face à plusieurs problèmes, dont le rapport énumère les suivants : l’absence d’accès aux crédits de logement pour les migrants et les réfugiés, ce qui pose problème étant donné le nombre limité d’établissements offrant des logements temporaires aux migrants, et l’absence de structures offrant des logements d’urgence aux mineurs non accompagnés ou aux victimes de traite.
Dans ce sens, le HCP cite quelques mesures afin d’améliorer l’accès des migrants et réfugiés aux services publics de logement, notamment, l’ouverture du crédit logement aux migrants à travers des conventions avec les banques marocaines, le développement des structures sociales d’urgence et des établissements de protection sociale dédiés aux migrants et réfugiés, l’implication des régions et collectivités territoriales dans la protection sociale des migrants, ainsi que la mise en place de mesures incitatives afin de renforcer l’accès des migrants à la formation professionnelle et les modules de formation de l’OFPPT, et le renforcement de l’accès des migrants, réfugiés et demandeurs d’asile aux services de justice, en élaborant des programmes leur expliquant les procédures juridiques nécessaires pour réguler leur situation.