4 marocains sur 5, soit un pourcentage de 81%, envisagent avec optimisme le futur de leur pays. «Dans un climat d’incertitude, de crise économique et de pandémie, les marocains croient en leur pays, en ses possibilités, en son “come-back” et, en définitive, en son avenir. C’est une sorte de “privilège citoyen” duquel pas toutes les nations peuvent se vanter» écrit Okdiario, le site espagnol d’actualité d’obédience libérale connu pour sa défense de l’unité de l’Espagne.
L’ambassadrice du Maroc en Espagne depuis 2018, Karima Benyaich, qui a accordé un entretien au site, attribue au roi Mohammed VI le mérite d’avoir transformé un pays, à tel point, «que moi-même je suis surprise des progrès que j’y constate à chaque fois que je le visite». La responsable affirme : «Nous n’avons ni gaz, ni pétrole, mais nous avons entamé une marche vers l’engagement, le développement et le pluralisme, et nous sommes sur le chemin d’importantes transformations, dont beaucoup sont déjà une réalité.»
La révolution de l’infrastructure marocaine ne fait guère de doute. «Le Maroc dispose de 1 800 km d’autoroutes qui relient déjà les principales villes du Royaume et prévoit un autre plan ambitieux qui finira par unir plus de zones du pays. De plus, il possède le premier train à grande vitesse en Afrique, celui qui relie Tanger et Casablanca en deux heures et, en regardant plus loin vers l’avenir, il disposera en 2030 de la plus grande centrale solaire au monde qui rendra possible, depuis cette date, que 52% de l’énergie produite dans le pays soit propre et renouvelable» note le site espagnol.
Tanger Med «incarne le Maroc avant-gardiste», note la même source. «Il s’agit de la première plate-forme d’import-export du pays; Elle dispose, actuellement, d’un volume de 3,4 millions de conteneurs et est déjà le premier port de l’Afrique en trafic de fret. Pour donner des chiffres qui parlent de la taille du projet, il est de 10 kilomètres de long et compte jusqu’à cinq zones industrielles dans un périmètre de 40 kilomètres autour. Étant donné que l’extension est déjà en service, le Tanger Med II, est déjà un aimant pour les investissements étrangers. Près de 900 entreprises, issues de secteurs variés tels que l’automobile, l’aéronautique ou le textile sont présentes dans cette immense zone industrielle» a-t-on ajouté.
Le Maroc, champion de la sécurité
Le site espagnol vante le domaine sécuritaire au Maroc. «La question de la sécurité au Maroc est tout simplement une question d’État». C’est ainsi que l’ambassadrice Benyaich l’explique. «Nous sommes reconnus dans le monde entier comme un pays stable bénéficiant d’une grande sécurité. Nous sommes des partenaires prioritaires dans la lutte contre le terrorisme, reconnus dans le monde entier pour notre rôle dans la lutte contre le djihadisme, mais aussi contre l’immigration clandestine, nous sommes engagés avec l’Europe sur les questions de sécurité. Nous jouons un rôle fondamental dans la lutte contre le terrorisme international. Sa Majesté le Roi est le premier à s’engager sur cette thématique. Il a créé une fondation pour la formation des imams pour parvenir à un islam ouvert et tolérant. Nous avons toujours défendu un islam ouvert et tolérant», assure-t-elle.
Abdelatif Hammouchi, le patron du contre-espionnage est «l’homme qui ne dort jamais», un «super-agent» dont toute l’Europe a reconnu le rôle dans la lutte contre le djihadisme. Des pays comme l’Espagne, dont le gouvernement actuel l’a récemment décoré de la Grand-croix de l’Ordre du mérite de la Garde civile, estime l’ampleur et l’importance de ses succès.
Selon Okdiario, M. Hammouchi été reconnu dans la presse internationale comme un «personnage de cinéma», «le cauchemar des terroristes», loué pour son travail en Afrique, en Europe et même en Asie. Les mérites de Hammouchi ne sont pas seulement au niveau de la police. Il a également en lui une sorte de travailleur «social». «Il est considéré comme l’architecte de la réconciliation entre les citoyens marocains et leur police, en introduisant des changements dans la perception des citoyens du pays vis-à-vis des forces de l’ordre, un peu comme apprendre à les valoriser et à ressentir qu’elles fassent partie d’eux» a-t-on noté.
Droits de l’homme
«Nous sommes un pays qui fait des efforts importants en faveur de la réconciliation et de la tolérance» a dit l’ambassadrice marocaine. «Des mesures essentielles ont été prises dans ce domaine, comme en ce qui concerne par exemple la défense du rôle des femmes et de la conciliation et l’égalité de la figure de la femme par rapport à celle de l’homme».
En matière des droits de l’homme, il est important de se référer au discours de Mohammed VI à l’occasion du 60e anniversaire de la déclaration universelle. Le souverain a réaffirmé «l’attachement permanent du Maroc aux nobles valeurs et principes renforcés par cet acte historique» et l’engagement de son pays «envers les droits de l’homme dans leur universalité et leur globalité». «Le respect des droits de l’homme et des conventions internationales des droits de l’homme qui renforcent ces droits n’est pas un luxe ou une manière de faire des sacrifices, mais une nécessité dictée par les exigences de l’édification et du développement.» Celles-ci ont été les paroles du roi Mohammed Mohammed VI dans le message qu’il a adressé au peuple marocain à l’occasion de la célébration du 51e anniversaire de la déclaration universelle.
La crise Covid
«Pour moi, ce qui a été une expérience très agréable, c’est de voir comment le Royaume du Maroc a géré cette situation, évidemment avec des ressources bien plus limitées que celles que nous pourrions supposer que nous en avons en Espagne», a déclaré un entrepreneur espagnol cité par Okdiario.
Bouayach, pour sa part, estime que tout cela tire beaucoup de la mentalité marocaine. «Avec la pandémie, l’économie du pays s’est rapidement adaptée à l’urgence, se tournant par exemple vers la fabrication de masques, une production de millions. Notre Roi a envoyé du soutien et de l’aide à plus de 20 pays africains frères sous forme de masques ou des médicaments. Notre politique est celle de la solidarité, allégeant les dettes des pays les plus défavorisés. Nous n’avons ni gaz ni pétrole mais nous sommes un peuple solidaire», souligne-t-elle. «Le souverain a créé un fond de 3 000 millions [de dirhams] pour aider les pays les plus défavorisés», car «l’aspect et la défense de l’être humain ont une place privilégiée dans la politique promue par le roi Mohammed VI».
Un peuple ouvert
«Nous sommes, en fin de compte, un peuple ouvert et généreux qui aime recevoir et partager ; nous sommes un pont entre deux cultures, un pays sûr et ouvert, un pays respectable avec un leader d’une grande Nation qui a su transformer le pays à tous les niveaux», a conclu l’ambassadrice Benyaich.






