Depuis maintenant quatre ans, «Le Monde» adopte un ton radical à l’encontre du Maroc au point de colporter des menaces terroristes contre le Royaume. La question est maintenant de savoir ce qui résultera de cet odieux attentat journalistique, qui légitime les fauteurs de meurtre et leurs complots. Les oscillations du «Monde» entre les attaques démesurées contre le Maroc et les procédés de la force dirigés contre ses intérêts incarnent la vérité des relations sérieusement éprouvées, entre Rabat et Paris.
«Nous ne devons pas attaquer seulement le mur, mais nous en prendre aux infrastructures économiques du Maroc pour l’empêcher de profiter de nos ressources. Les Sahraouis des territoires occupés doivent prendre part au conflit. Nous devons peut-être envisager de compter sur des kamikazes. Nous devons utiliser toutes nos cartes» : ces propos, diffusés par le journal «Le Monde», démontrent une fois de plus la vérité d’un journal contaminé par des calculs de politique subalterne, par des arrière-pensées de parti, par des préjugés d’un autre temps contre le Maroc. En 2015, le Belgo-Marocain Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats de Paris, a été neutralisé par les autorités françaises grâce à l’aide précieuse du renseignement marocain. En 2023, la France fait la publicité du Polisario, organisation en relation avec plusieurs groupes terroristes.
Qu’on ne se paie pas de mots : «Le Monde», en relayant les menaces du Polisario contre le Maroc, est devenu le portier-consigne d’une milice terroriste et le complice moral de ses propos criminels. Depuis quatre ans, le journal mène des attaques régulières, d’une violence absolue contre les institutions politiques, économiques, financières, judiciaires et sécuritaires marocaines. Des papiers calomnieux, acrimonieux, consacrés aux pouvoirs nationaux du Royaume, à ses forces publiques, à ses intérêts vitaux, à ses multiples assemblées, parfois sans aucune nuance. Le journal parisien, sans s’en apercevoir ou par une vaine infatuation, a créé un précédent redoutable. Ils appuie par la pensée une politique de violence et de division qui vise à troubler la paix et la liberté du Maroc ainsi que son rôle dans le monde.
Reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara, affaire Brahim Ghali, affaire Pegasus, dossiers pénaux, etc. : «Le Monde» a préféré ouvrir ses colonnes pour accueillir les intempérances belliqueuses qui visent le Royaume ainsi que toutes les démonstrations défavorables aux vues du Maroc, au point de s’attaquer au principe et aux moyens d’action du gouvernement d’un pays libre. Des articles souvent se nourrissant de grands mots plus retentissants que sérieux, et de beaucoup de contrevérités qui outrepassent les précautions nécessaires de vigilance et de contrôle.
«Le Monde», furieusement antimarocain, se laisse aller à la dérive
Un journal français, naguère «de référence», relaie complaisamment des propos bellicistes et martiaux contre le Maroc au point de mettre le zèle le plus ingénieux à lui retrancher ses droits l’un après l’autre. «Le Monde» s’est créé l’obligation d’avoir une opinion sur tout, même sur ce qui n’était pas indispensable. «Le Monde répond à des passions ou à des fantaisies bien plus qu’à une déontologie réelle», dénonce une source officielle interrogée par nos soins.
L’article consacré à la parodie d’élection de Brahim Ghali, par exemple, donne la parole à deux reprises à un troufion du Polisario qui profère des propos antagoniques, fallacieux et d’une énorme gravité. «Le Polisario s’est transformé en État en exil, alors que nous sommes un mouvement de libération national. Le Maroc, pendant ce temps, est dans une situation confortable. Il occupe notre territoire, exporte nos ressources naturelles, exploite nos réserves de phosphates, invite des entreprises à s’installer au Sahara occidental. Nous ne pouvons pas renoncer à notre atout maître, qui est la lutte armée. L’attente est en train de tuer notre esprit, de tuer nos aspirations.»
Le danger aujourd’hui est l’esprit même qui préside à tout ce mouvement médiatique, lequel est d’une violence sans précédent, et qui tend à dénaturer la réalité marocaine en composant avec les plus vulgaires obstinations et les fanatismes de secte (exemple avec les articles consacrés à Omar Radi, condamné pour viol et espionnage). C’est l’esprit malsain qui, sous prétexte de démocratie et d’éthique, s’attaque aux fondements d’un pays, à l’indépendance des juges, à la discipline des ressorts collectifs et aux forces morales d’un pays qui progresse incessamment.
Maroc-Espagne : «Le Monde» et sa veine salissante
«Le Monde» tente, depuis des mois, de présenter «la nouvelle position adoptée par Madrid» en faveur du Maroc comme une «concession», voire une «humiliation». Pour aborder la haute réunion entre les deux pays, le journal, récemment accusé de censure en France, a rappelé dans un papier sensationnel l’intervention qu’il qualifie (à tort) de «brutale» de la gendarmerie marocaine pour empêcher des migrants illégaux, armés, violents, de franchir les grillages entre Nador, la ville marocaine voisine, et Melilla, en juin 2022.
Pourtant, il s’agit de deux pays souverains, libres dans leurs affaires extérieures comme dans leurs affaires intérieures, et cette liberté de la politique nationale n’est peut-être pas de trop dans un moment où il peut y avoir de délicates circonstances politiques internationales, des mesures à prendre, des alliances à renforcer. Deux pays qui sont pour la paix, trop occupés pour perdre leur temps en vaines chicanes. Les puissances européennes, de plus en plus, reconnaissent l’importance et la primordialité d’un Maroc souverain sur tout son territoire. Voilà justement la question telle qu’elle apparaît dans cette phase aiguë où le dossier du Sahara vient d’entrer.
«Le Monde», porte-voix discret des intérêts d’influence français
Ce qu’il y a de curieux, de caractéristique en effet, c’est de voir un organe de presse devenir un adversaire du Maroc, implicitement en guerre contre un allié «traditionnel» de la France. Les lecteurs du «Monde» ont l’impression que les pages reproduites au fil des semaines ne sont que le bulletin d’une bataille menée par la faction la plus extrême du pouvoir français contre le Maroc. Le Royaume a décidé de prendre en main son destin. Cet acharnement qui va jusqu’à la monomanie est l’incarnation d’un désordre moral si étrange qui se hasarde dans tous les domaines. Adopter les intentions terroristes du Polisario et flirter bassement avec leurs promoteurs est une infamie qui prend encore, s’il est possible, plus de gravité, ou une signification plus saisissante, par les conséquences que cette désastreuse démarche peut avoir pour la région entière.
À Rabat, on pense que Paris nourrit des questions qui ne pourront peut-être pas être résolues. «Rien n’est plus dangereux que la condition laborieuse, délicate, incertaine d’un pouvoir qui veut et qui ne veut pas, qui n’a que des impressions du moment», nous confie la même source. «Le Monde», un journal sans défense contre les propositions les plus extrêmes qui s’offrent à lui pour dénigrer le Maroc, prêt à se jeter sur tout, sur la diplomatie du pays, sur la magistrature, sur les finances, sur la politique, est devenu une entité «hostile» qui n’a de fixité que sur un seul point, dans une seule idée, — la haine implacable, aveugle et passablement mesquine de ce qui est marocain.