Le Maroc avait soumis sa demande, avant deux ans, de statut d’observateur au sein la Conférence pour l’interaction et les mesures de confiance en Asie (CICA, forum intergouvernemental pour promouvoir la paix entre les États asiatiques). Selon nos informations, le Kazakhistan examine actuellement sa requête et une issue positive est très favorable. Cette démarche témoigne de la volonté du Maric de s’intégrer encore dans les dynamiques de coopération multilatérale en Asie, un continent en pleine expansion économique, technologique et politique.
Sous la présidence du Kazakhstan, la CICA a enregistré des progrès notables dans son développement institutionnel. Le nombre de ses États membres est passé à 28, grâce à l’adhésion du Koweït en 2022, tandis que le Turkménistan et l’Arabie saoudite ont obtenu le statut d’observateurs. Ces évolutions reflètent l’attractivité croissante de cette plateforme en tant qu’espace de dialogue et de confiance mutuelle entre les nations asiatiques.
Dans ce contexte, le Maroc, bien qu’éloigné géographiquement de l’Asie, se positionne comme un acteur stratégique. Grâce à ses relations bilatérales privilégiées avec plusieurs membres de la CICA et à son rôle de pont entre l’Afrique, l’Europe et l’Asie, le Royaume pourrait jouer un rôle clé dans le renforcement des liens entre ces régions.
La CICA a souligné que la transformation de la conférence en une organisation internationale pleinement fonctionnelle était une priorité. Cette transformation, amorcée lors du sixième sommet à Astana en 2022, comprend la création de nouveaux conseils, tels que le Conseil des chefs d’État et le Conseil des ministres des Affaires étrangères, ainsi que le renforcement du cadre juridique de l’organisation.
En qualité d’observateur, le Maroc pourrait contribuer activement à des orientations stratégiques, notamment dans les domaines de la sécurité régionale, du développement durable et de la coopération économique. Ces priorités sont d’autant plus pertinentes à une époque où les États membres de la CICA cherchent à répondre aux défis mondiaux tels que le changement climatique, la connectivité numérique et la promotion des droits des femmes.
L’adhésion du Maroc au sein de la CICA constituerait donc une aubaine pour Rabat, qui lui permettra de renforcer sa présence sur la scène internationale tout en s’impliquant activement dans des projets destinés à promouvoir la paix, la stabilité et le développement dans l’espace asiatique.