Les files d’attente dans les bureaux de poste algériens d’employés en attente de recevoir leur salaire s’allongent alors que le pays connaît une crise de liquidité combinée à une inflation plus élevée qui affecte le pouvoir d’achat des citoyens, écrit The North Africa Post.
Les mesures économiques mises en place par le gouvernement algérien n’ont pas anticipé la crise de trésorerie dans le pays où le système bancaire est l’un des moins développés du continent africain.
La liquidité a toujours été un problème dans l’économie algérienne dominée par le cash, mais la chute des prix du pétrole et la pandémie ont provoqué un ralentissement économique et ont eu un impact sur la circulation de l’argent, souligne le média.
Alors que le pays est aux prises avec une inflation élevée, due en partie à l’impression monétaire dans le passé et à la dévaluation du dinar, la colère monte car les gens n’ont pas accès à leurs salaires, indique The North Africa Post. Le sentiment d’inquiétude et de panique enflamme encore plus les manifestations en faveur de la démocratie qui ont pris de l’ampleur récemment en exigeant une rupture nette avec l’élite militaire dirigeante. Depuis la fin de l’ère du pétrole en 2014, le dinar algérien a fait un plongeon et s’échange désormais contre 200 dinars pour un euro sur le marché noir.
«De 200 milliards de dollars de réserves de devises étrangères il y a quelques années, l’Algérie a maintenant moins de 40 milliards de dollars dans son poche et devrait l’épuiser d’ici deux ans (…) Le pays a évité les réformes visant à diversifier son économie et a maintenu une politique de subventions généreuses, essentielle pour parvenir à la paix sociale», conclut le média.