La consommation de tabac au cours de l’année passée n’a pas dépassé 14,7 milliards de cigarettes contre 15,1 milliards en 2018, apprend-on de l’édition du jour de l’économiste.
La contraction du marché de tabac n’a eu aucun impact sur les recettes de la taxe intérieure de consommation (TIC). En effet, selon les chiffres que l’économiste a obtenus de l’Administration de la douane, les recettes à fin 2019 ont atteint 11,34 milliards de dirhams alors que la Loi de Finances 2019 tablait sur 11,05 milliards de dirhams, soit 300 millions de dirhams de plus que prévu.
Soulignons que le repli de la consommation de tabac est lié à la révision de la fiscalité, notamment le relèvement de la TIC et l’alignement du tarif du tabac brun sur le tabac blond. Le but de cette révision est de maintenir les recettes du Trésor tout en poussant les fumeurs à renoncer ou à réduire leur consommation de tabac. L’impact ne s’est pas fait attendre puisque le marché a enregistré une légère contraction sans incidence sur les recettes fiscales.
En moyenne, la hausse a été de 6% par paquet pour le premium. Mais puisque le marché de la vente au détail représente 40% des volumes, l’augmentation a atteint 25% du prix de la tige. Ce qui a poussé la demande vers les produits de contrebande dont le taux de pénétration a augmenté à fin juin 2019 à 5,23% contre 3,73% au terme de la même période de 2018.
Rappelons que le Maroc est considéré comme l’un des plus grands consommateurs de tabac dans la zone méditerranéenne. On estime la prévalence du tabagisme à 18% chez les Marocains âgés de 15 ans et plus, avec près de 41% de la population exposée au tabagisme passif.