Le Royaume a adopté une politique ambitieuse en matière de lutte contre les changements climatiques, en totale harmonie avec les ambitions mondiales visant à endiguer ce phénomène, a-t-on indiqué lors d’une rencontre à Abu Dhabi dans le cadre de la 10ème session de l’assemblée générale de l’Agence internationale de l’énergie renouvelable (IRENA).
Le Maroc s’est fixé pour objectif de limiter ses émissions des gaz à effet de serre à 42% à l’horizon 2030, ce qui repose, dans une large mesure, sur des actions concrètes d’atténuation dans les différents secteurs d’économie. Le défi pour les pays en voie de développement, tel que le Maroc, est justement de définir des stratégies « de développement à faibles émissions de carbone » à travers la transformation du secteur énergétique, a déclaré le ministre du transport.
Pour le secteur de l’énergie, l’atténuation des gaz à effet de serre-GES est basée essentiellement sur le développement à grande échelle des énergies renouvelables et le renforcement de l’efficacité énergétique.
Les programmes initiés dans le cadre de la stratégie énergétique marocaine enregistrent des avancées très satisfaisantes, en raison de l’expertise développée localement et du grand intérêt manifesté par les opérateurs internationaux envers ces programmes, a soutenu le ministre, faisant savoir que pour le Plan Solaire Marocain, les étapes franchies ont permis la mise en service totale de l’ensemble du complexe NOOR Ouarzazate d’une capacité totale de 580 MW.
Concernant l’énergie éolienne, la mise en œuvre des programmes arrêtés dans le cadre de la stratégie énergétique nationale a permis la mise en service d’une capacité de plus de 1220 MW développée et plus de 870 MW en phase de réalisation, ajoutant que, s’agissant de l’énergie hydro-électrique, le Royaume dispose déjà d’une capacité électrique installée de 1770 MW dont 460 MW sous forme de STEP (Station de Transfert d’Energie par Pompage) et 600 MW sont en cours de développement.
Une reconfiguration de notre paysage institutionnel énergétique a été mise en place dans le cadre de la nouvelle ambition du Royaume en matière d’énergies renouvelables en vue d’atteindre l’objectif de 52% à l’horizon 2030″, ajoutant qu’en ce qui a trait au rôle des institutions de financement dans le développement des infrastructures sobres en carbone dans les pays en voie de développement, les pouvoirs publics devront mettre en place des politiques innovantes en vue de promouvoir l’investissement privé, qui s’intéresse de plus en plus au développement de ces infrastructures.
Selon lui, les bailleurs de fonds devraient jouer pleinement leurs rôles de catalyseurs d’investissement, ce qui permet de lever, auprès d’autres institutions financières de développement, d’investisseurs institutionnels et d’investisseurs privés, plus de fonds qu’ils n’en investissent eux-mêmes.
Cet événement qui connaît la participation de 1.500 personnalités de haut niveau dont des chefs de gouvernement, des ministres, des directeurs d’organisations internationales et régionales et des établissements financiers et de sociétés du secteur privé, est marqué par l’organisation de trois réunions ministérielles.