Le cancer compte parmi les maladies les plus redoutées, dans la mesure où il peut toucher toute personne, quel que soit son milieu ou son mode de vie. Heureusement, s’il est découvert à temps et grâce aux avancées scientifiques, le taux de guérison est très encourageant, d’où la nécessité de la sensibilisation au dépistage précoce.
Le Maroc a proclamé le 22 novembre de chaque année “journée nationale de lutte contre le cancer” pour une plus grande sensibilisation au dépistage précoce et pour donner plus d’espoir aux personnes touchées par la maladie. En effet, les avancées scientifiques ont permis de combattre la maladie efficacement, par le biais de traitements tels que la chirurgie, la chimiothérapie, les thérapies ciblées, la radiothérapie, l’hormonothérapie ou encore l’immunothérapie, mais reste que la détection d’un cancer à une phase précoce augmente considérablement les chances de réussite du traitement.
Selon la Présidente de la Société marocaine d’hématologie et oncologie pédiatrique (SMHOP) et médecin au service d’hématologie et d’oncologie pédiatrique au CHU Ibn Sina à Rabat, Laila Hssissen, les traitements du cancer ont connu des avancées notoires et la prise en charge de malades est quasi immédiate. “Plusieurs personnes viennent des quatre coins du Maroc pour se soigner. La maladie évolue, dans certains cas, rapidement et nécessite une prise en charge adéquate”, a-t-elle indiqué.
Dr Hssissen déplore le grand besoin des hôpitaux du Royaume en certains traitements anticancéreux nécessaires pour la rémission de certaines maladies. “Il y a un réel besoin en médicaments anticancéreux au Maroc. Certains médicaments sont en rupture de stock”, explique-t-elle, ajoutant que ce problème d’approvisionnement doit d’être réglé rapidement, car certains malades souffrent énormément de la situation actuelle.
Rappelons que le Maroc a érigé en priorité de santé publique le combat contre le cancer, à travers de multiples actions visant à améliorer la qualité de vie des patients et de leurs proches et à réduire la mortalité due à cette maladie considérée comme l’une des plus redoutées dans le monde. Au Maroc, 40.000 nouveaux cas sont annuellement recensés. La localisation la plus fréquente, en considérant les deux sexes, est le cancer du sein qui occupe la première place avec un pourcentage de 20%, suivi du cancer du poumon, à savoir 11.4%, et du cancer colorectal, à savoir 6,7%.