Une annonce d’embauche de la Caisse Interprofessionnelle Marocaine de Retraite (CIMR), sur la plateforme Avito, ainsi qu’un panneau au sein d’un aéroport de l’Office national des aéroports nous ont interpellés. Comment 116 députés ont-ils pu s’abstenir de voter pour la loi-cadre 51-17 et ses volets sur l’enseignement de certaines matières en langues étrangères, au moment où les langues se portent mal même au sein de nos institutions publiques et semi-publiques ?
Diffuser des messages comprenant des erreurs de langue, quand on est un office public ou une institution publique, semi-publique ou un grand compte privé, fait rougir de honte n’importe quel lecteur. Surtout quand il s’agit d’annonces d’embauche ou de signalétique d’aéroports par lesquels transitent responsables, officiels, industriels, hommes d’affaires et touristes ou voyageurs lambda, et par lesquels transitent également des produits venus de toute part grâce aux échanges commerciaux avec des pays tiers.
Revenons sur ces langues étrangères honnies, défendues par l’article 31 de la loi-cadre 51-17 longtemps bloquée pour ledit article de la discorde, par le PJD, le PI et la FGD. L’article a passé son grand oral malgré 2 voix contre et 16 abstentions, grâce à 11 voix favorables. Selon l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en 2018, le français est la cinquième langue la plus parlée au monde, étant la langue officielle dans 32 États et gouvernements dont 26 sont africains sachant que le volume des échanges du Maroc avec l’Afrique représente 7% de l’ensemble de ses transactions extérieures. S’y ajoutent également la France, le Canada, la Belgique, et d’autres pays.
L’anglais est la langue la plus parlée au monde. C’est la langue officielle de 60 pays. Sur Internet, 80 % des données existantes sont en langue anglaise, dont 95% des publications scientifiques disponibles. De plus, l’anglais est l’une des langues officielles des Nations unies, et est la langue officielle des communications aériennes et maritimes.
Hommes d’affaires, universitaires et touristes, ne nous en voulez pas. Inshallah avec la nouvelle loi-cadre portant sur l’enseignement, la signalétique et les annonces officielles et encarts publicitaires se mettront au diapason de la grammaire et de l’orthographe.
Si ces photos témoignent de quelque chose, c’est bien du fait que le Maroc est en grand besoin d’apprendre les langues étrangères.