Le Maroc isole le polisario sur les scènes africaine et internationale

L’une des plus grandes prouesses diplomatiques du Maroc ces dernières années a été la réintégration dans l’Union africaine (UA) en 2017. Depuis son retour, Rabat a réussi à obtenir le soutien de 28 États membres pour reconnaître la marocaine du Sahara et la pertinence du plan d’autonomie des provinces du Sud et à retirer celui naguère donné à la rasd.

La Guinée et le Gabon ont inauguré en janvier un consulat général au Sahara, installant ainsi, après les Comores et la Gambie, des postes diplomatiques étrangères dans les territoires du sud marocain.

La Guinée a ouvert son consulat à Dakhla, grand port de pêche situé sur l’Atlantique. Le consulat du Gabon a été inauguré dans la foulée.

Les Comores ont ouvert mi-décembre un consulat au Sahara, alors que le Maroc préparait des lois établissant la juridiction sur les eaux territoriales s’étendant «de Tanger à Lagouira» à la frontière avec la Mauritanie, des textes ratifiés par l’Assemblée en janvier.

Cette diplomatie pro-active a participé à l’isolement du polisario sur la scène internationale, désormais vu de plus en plus sous son vrai jour obscur de mouvement lié à l’Etat islamique et djihadiste du Grand Sahara.

Depuis 2016, le Roi Mohammed VI s’emploie personnellement à renforcer la présence économique du Maroc dans toute l’Afrique. Il a visité plus d’une douzaine d’États, principalement situés en Afrique subsaharienne, et a conclu des accords commerciaux et des investissements étrangers directs. Les banques, les compagnies de téléphone et d’assurance ont étendu leurs services au-delà des frontières nationales.

Grâce à cette stratégie, le Royaume a recueilli un soutien continental, principalement des États africains francophones. Une fois les investissements ou les accords commerciaux renforcés signés, les États ont retiré leur reconnaissance de la rasd.

Cette vision s’étend également au-delà du continent. Le Salvador, la Barbade et plusieurs autres pays ont retiré leur soutien à la rasd ces dernières années.

Au total 24 états reconnaissent toujours la rasd (les tout derniers en date à la retirant étant le Suriname, la Zambie et tout récemment – le Lesotho, la Bolivie, le Malawi et le Rwanda.

Selon les données officielles ci-dessous, en janvier 2020, 57 pays ont retiré leur reconnaissance de la rasd, 24 campent encore sur leur position.