La justice israélienne avait déjà rejeté en 2020 la demande d’Amnesty International de faire révoquer la licence d’exportation d’un logiciel de la firme NSO, dans une décision rendue publique. Malgré cela, les organisations Forbidden Stories et Amnesty International continuent de cibler le Maroc et d’autres pays.
Le Maroc ne possède pas le «mouchard Pegasus», commercialisé par la société israélienne NSO Group. Cette vérité d’emblée annoncée, venons-en aux détails.
Group Amnesty International vs. NSO Group acte II. Résumé des faits : Amnesty avait appelé en juin 2020 à révoquer la licence d’exportation accordée par le ministère de la défense israélien à la firme NSO, mentionnant l’exemple du Maroc alors «que le gouvernement marocain n’est pas un client actif de l’entreprise» selon plusieurs médias israéliens, qui rappellent qu’il est impossible de scruter les pistes des possibles commanditaires des opérations d’infiltration, à supposer qu’elles ont été menées.
Dimanche, une enquête publiée dans plusieurs médias affirme sans preuve que le Maroc utilise le logiciel Pegasus de la société NSO Group, un outil dont la finalité principale est d’obtenir des renseignements contre des réseaux criminels ou terroristes. Quelques noms de personnalités sulfureuses ou condamnées par la justice ont été divulguées par le consortium de médias qui a mené l’enquête, sans autres explications. Depuis 2018, Amnesty mène une guerre personnelle contre NSO depuis la mort de Jamal Khashoggi, assassiné en 2018 dans le consulat de son pays à Istanbul par un commando d’agents non identifiés.
Le chef du gouvernement marocain Saad-Dine El Otmani avait adressé une lettre à Amnesty International, appelant l’organisation à fournir des «preuves matérielles» étayant son rapport selon lequel le Maroc a eu accès au téléphone d’une personne réputée journaliste avec le logiciel sécuritaire NSO. Le Maroc avait menacé de «prendre les mesures nécessaires pour défendre sa sécurité nationale» et d’«éclairer l’opinion publique» sur ces «allégations».
Les autorités marocaines, faut-il le rappeler, ont convoqué le directeur local d’Amnesty international en lui exigeant de fournir des preuves sur ces «accusations graves et tendancieuses», mais sans obtenir de réponse jusqu’à ce jour ou d’indices probantes.
Faute de preuves, cela relève «d’une campagne de diffamation internationale injuste» motivée par «un agenda n’ayant aucun lien avec la défense des droits de l’Homme», avait pointé le communiqué des autorités, qui dénonce l’«acharnement systématique et continu» d’Amnesty «contre les intérêts supérieurs du Maroc». En outre, le Maroc avait assuré «ne pas disposer de la technologie de NSO», comme l’a dit à l’AFP, en juin 2020 un haut responsable gouvernemental, sous couvert d’anonymat.
La justice marocaine avait ouvert une enquête contre Omar Radi, qu’elle suspecte de bénéficier de «financements occultes de l’étranger» en lien avec des «services de renseignement». Radi a été «soumis à une enquête judiciaire pour atteinte présumée à la sécurité de l’Etat, en raison de ses liens avec un officier de liaison d’un pays étranger» qui a opéré «sous couvert diplomatique depuis 1979 dans plusieurs régions de tensions» dans le monde.
La justice doit se prononcer lundi sur le sort de Omar Radi, dont l’entourage a organisé une campagne médiatique en règle contre sa victime. L’atteinte au consentement, les rapports entretenus avec l’auteur des agissements incriminés, la particularité de l’infraction, les exigences probatoires, tous ces éléments ont été présentés de manière spécieuse par le cercle proche de Radi.






