Selon Global Data, une société internationale d’analyse de données et de conseil, le Maroc est sur le point de libérer son potentiel gazier. «Le Royaume possède près de 700 milliards de pieds cubes de réserves dans les développements annoncés à ce jour», a-t-on annoncé.
Santiago Varela, analyste chez Global Data, «cette croissance productive devrait se matérialiser avec le lancement de la première phase de Tendrara, qui prévoit de fournir des volumes de gaz d’ici la mi-2022 avec un prix d’équilibre de développement inférieur à 5 $ / mcf».
«Quant au gisement Offshore d’Anchois, découvert en 2009, il devrait commencer à produire en 2024 et sera de loin le plus grand développement gazier entrepris au Maroc à ce jour. Pour les deux projets, l’obstacle majeur est d’obtenir un financement adéquat, car aucun des deux opérateurs ne dispose de fonds suffisants pour entreprendre seul ces développements», ajoute-t-on.
Pour l’analyste de Global Data, «l’opérateur chargé du gisement anchois, à savoir Chariot Oil & Gas, a eu du mal ces dernières années à convaincre les investisseurs de soutenir le financement du développement de ce projet. Cependant, au cours de la dernière année, la société a retraité avec succès les données sismiques qui ont conduit à une mise à niveau de 1 tcf de ressources récupérables». En outre, la société a annoncé la manifestation d’intérêt d’Africa Finance Corporation et d’une banque multinationale d’investissement pour financer le projet ainsi qu’un protocole d’accord pour les ventes de gaz avec le ministère marocain de l’Energie. Ces derniers développements rapprochent de plus en plus le Maroc du déblocage de son plus grand champ de gaz. On annonce également «qu’une décision finale d’investissement est sur le point d’être prise cette année».
«Le Maroc n’a pas réussi à développer ses principales découvertes de gaz à ce jour, principalement en raison du fait que le pétrole a été la ressource préférée au gaz. Mais maintenant, avec l’accent mis sur le gaz, un cadre fiscal attractif et une forte demande intérieure, les opérateurs internationaux cherchent à développer les ressources du pays (…) La sécurisation des capitaux est le dernier obstacle sur la voie du déblocage des ressources gazières du pays», conclut-on.