Les autorités marocaines ont exhorté aujourd’hui les marchands de pierres et métaux précieux, d’antiquités et d’objets d’art à signaler leurs clients soupçonnés d’utiliser ce canal pour blanchir de l’argent ou financer le terrorisme, rapporte le média Swissinfo.
Selon une circulaire de l’Administration des Douanes et impôts indirects, chargée d’encadrer cette activité, les commerçants sont tenus de signaler les suspects verbalement ou par écrit à l’Autorité nationale de renseignement financier (ANRF).
La même source révèle que la lettre précise que lorsque la valeur de la vente ou de l’achat dépasse 150 000 dirhams, les commerçants doivent prendre toutes les mesures pour déterminer le véritable bénéficiaire de chaque opération commerciale et analyser le niveau de suspicion.
De même, les commerçants sont appelés à identifier automatiquement leurs clients lorsque la valeur commerciale dépasse ce chiffre et à enregistrer leurs informations personnelles, telles que leur nom complet, leur numéro d’identification, leur profession, leur adresse et leur numéro de téléphone.
Alors que dans le cas des entreprises, les données commerciales telles que le nom, la marque, le numéro d’enregistrement, le type d’activité, l’adresse du siège commercial et l’identité du gestionnaire principal sont stockées.
Les mesures de contrôle sont encore renforcées lorsque le client exerce ou a exercé une fonction publique, judiciaire ou politique importante au Maroc ou à l’étranger, ou a travaillé dans des organisations internationales.
La nouvelle circulaire oblige les commerçants à conserver pendant 10 ans les pièces d’identité des clients, des personnes qui commandent des opérations commerciales au profit de tiers et des ayants droit, explique le média.
De même, les commerçants sont tenus de présenter la documentation de leurs clients à la Douane et à l’ANRF en cas de besoin sans qu’elle soit protégée au titre du secret professionnel.