Le Maroc a repris ses importations de moutons en provenance de Roumanie. Selon Cristian Laurențiu Morteașu, directeur général de la santé et du bien-être animal à l’Autorité nationale sanitaire vétérinaire et de sécurité alimentaire de Roumanie (ANSVSA), 13 000 moutons ont quitté récemment un centre de collecte à Constanța à destination du Maroc, confirmant une infirmation rapportée par le journal économique local Economica.
Le responsable roumain a précisé qu’à la fin du mois d’août 2024, les exportations de moutons s’élevaient à environ 1,4 million de têtes, contre 2,3 millions à la même période de l’année précédente. Il a également souligné que les premières cargaisons à destination du Maroc, un marché clé pour les éleveurs roumains, avaient été expédiées la semaine dernière.
Les professionnels roumains du secteur espèrent conclure un partenariat durable avec les importateurs marocains, permettant l’envoi de 10 000 à 28 000 têtes par mois, avec un objectif total de 100 000 moutons exportés vers le Maroc dans les mois à venir.
Selon les données officielles roumaines, le Maroc s’est classé au dixième rang des importateurs de moutons roumains en 2023 avec plus de 15 000 têtes importées, représentant 0,6 % des exportations totales de 2,3 millions de têtes. Les principaux marchés sont restés la Jordanie (36 %), la Grèce (20,8 %) et l’Arabie saoudite (20,7 %).
Au début de novembre, une délégation marocaine, composée de représentants de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) et de professionnels de l’élevage, s’est rendue en Roumanie pour examiner les conditions d’une reprise des importations après la suspension. La visite a permis d’inspecter les centres de collecte à Constanța et de finaliser les documents nécessaires à l’importation des premières cargaisons.
Depuis juillet, les exportations roumaines de moutons avaient fortement ralenti en raison de la découverte de foyers de peste des petits ruminants dans plusieurs exploitations. Les autorités roumaines ont réagi en interdisant l’exportation et la commercialisation des moutons infectés et en procédant à leur abattage systématique ce qui a permis de contenir la propagation de la maladie.