Emboîtant le pas à sa tante, Marine le Pen présidente du Front National (FN) qui avait mené une opération de séduction dans plusieurs pays en 2015, Marion Maréchal-Le Pen compte elle aussi « séduire » et le Maroc compterait parmi les destinations d’une virée hors du territoire.
Cette tournée, qui comprend, outre le Maroc, la Syrie, la Russie, Israël, et l’Italie devrait débuter dès la fin du mois de mars, se poursuivra ensuite a priori sur toute l’année 2016, croit savoir le Figaro. «Attention, il ne s’agit surtout pas de faire de la concurrence à Marine Le Pen», prévient-on immédiatement dans l’entourage de la députée du Vaucluse. «Elle est membre de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, cela fait parti de son travail», ajoute-t-on.
Selon le Figaro, si toutes les dates ne sont pas encore calées, le programme est d’ores et déjà arrêté dans les grandes lignes. Le premier déplacement serait donc l’Italie, dans un mois, à Milan puis à Rome. «Celui-là sera politique. Les trois plus grandes régions du pays sont dirigées ou co-dirigées par la Ligue du Nord (le parti d’extrême-droite italien, ndlr). Tout de suite après, la Russie devrait suivre. «On essaie encore de voir comment s’arranger pour que les deux ne soient pas trop rapprochés», précise-t-on. Invitée par «une grande université de Saint-Petersbourg», la conseillère régionale de Provence-Alpes-Côte d’Azur tiendra une conférence. «Non-rémunérée, bien sûr. C’est une petite-fille de pasteur, elle ne plaisante pas avec ça», jure son entourage. Idem au Maroc, où une réunion est actée sur le principe, mais dont les contours restent à dessiner.
Reste enfin le pays le plus polémique de ce circuit: la Syrie. Révélé par Le Monde, ce séjour devrait intervenir «avant l’été». «Ce sera un état des lieux politiques, les choses sont très mouvantes là-bas, l’État islamique recule», explique l’intéressée au quotidien du soir. «Il s’agit de rencontrer les associations qui s’occupent des Chrétiens d’Orient», ajoute un proche. Une rencontre avec Bachar el-Assad, largement soutenu par le Front national, n’est par ailleurs pas à exclure. Au contraire. «Ça sera la surprise du chef», s’amuse-t-on.
Dernière étape, et pas des moindres: Israël. Antisioniste revendiqué dans le passé, le parti d’extrême-droite a opéré un léger changement de pied ces dernières années, souligne le Figaro.