Le dimanche prochain, à savoir le 10 novembre, les Espagnols retourneront aux urnes. Ces élections interviennent dans un contexte ponctué de tensions suite à la crise en Catalogne. Le quotidien français « Le Figaro » a publié, dans sa livraison du 5 novembre, un entretien avec le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, qui s’est attardé sur la crise en catalogne en défendant la gestion par le gouvernement ibérique du mouvement de contestation.
Le ministre espagnol de l’Intérieur a pointé du doigt les indépendantistes qui forment, selon lui, « le noyau dur des actes de violence », en compagnie d’autres éléments dits « antisystème », qui se déploient pour la déstabilisation du pays, ajoutant que l’amnistie au profit des leaders indépendantistes n’est pas à l’ordre du jour du gouvernement. Soulignons que depuis que les organisateurs du référendum illégal sur l’indépendance de la Catalogne de 2017 ont été condamnés à de lourdes peines de prison, le 14 octobre, la région de Barcelone est le théâtre de tensions croissantes.
S’agissant du refus du cabinet socialiste de gouverner aux côtés de « Podemos », Fernando Grande-Marlaska a expliqué que la proposition de coalition qui avait été faite à cette formation, en juillet 2019, répondait à un pacte de confiance convenu dans une conjoncture spécifique, mais « qui peut devenir obsolète par la suite », avant de noter qu’une majorité gouvernementale ne se forme pas de n’importe quelle manière, « car cela contribuerait à une crise gouvernementale et parlementaire inéluctable ».
Rappelons que le référendum d’autodétermination de la Catalogne a été effectué suite à l’initiative du gouvernement régional de Catalogne. Il a été approuvé par le Parlement de Catalogne, mais suspendu par le Tribunal constitutionnel espagnol, qui a finalement lieu le 1er octobre 2017 dans la communauté autonome de Catalogne. Le 17 octobre 2017, le Tribunal constitutionnel espagnol l’a déclaré illégal et a annulé sa loi. Les dirigeants responsables du référendum et de la proclamation d’indépendance ont été accusés par la justice espagnole de « rébellion, sédition, détournement de fonds publics et désobéissance à l’autorité ».
L’usage de la force par la police est devenu un des thèmes qui font l’actualité en France. Les media français y consacrent de larges débats notamment suite aux violences urbaines en banlieue parisienne, notamment à Chanteloup-les-Vignes et Mantes-la-Jolie. Ainsi sur Cnews, Zineb El Rhazoui, l’ex-journaliste de « Charlie Hebdo » et pseudo « militante des droits humains », a appelé les policiers français à tirer à balles réelles lors des confrontations qui pourraient mettre leur vie en danger.