Sur très hautes instructions du Roi Mohammed VI, le Maroc a décidé, le 14 juin dernier, de l’envoi d’une aide médicale à plusieurs pays africains. Cette aide comprend plus de 8 millions de masques, 900.000 visières, 75.000 boites de chloroquine, entre autres.
Plutôt que de participer à des visioconférences de chefs d’État sur le coronavirus, dont l’utilité est souvent inversement proportionnelle à la médiatisation, le Monarque a choisi ce que l’on pourrait appeler l’action directe. Et il a attendu, pour ce faire, que la production marocaine en équipements et en médicaments ait dépassé un seuil que le royaume a été, sur le continent, le seul à atteindre : celui de l’autosuffisance, écrit Jeune Afrique.
L’hebdomadaire panafricain indique que « la gestion de la riposte à la pandémie au Maroc porte la marque d’un Roi qui, dès le début, a prescrit la plupart des mesures drastiques prises sur fond de volontarisme politique et sanitaire » et rappelle, dans ce sens, toutes les mesures prises par le Maroc pour freiner la propagation de la pandémie.
« Outre cette réactivité, ce qui frappe les observateurs, c’est aussi la capacité d’adaptation dont l’industrie marocaine a su faire preuve tout au long de la crise. Reconfigurer l’outil industriel pour la production intensive de masques, de gel hydroalcoolique et de respirateurs au point d’être en capacité de les exporter vers la France, le Mexique, l’Arabie saoudite ou encore on ne s’attendait pas », détaille le magazine.
En outre, l’hebdomadaire panafricain indique que le Monarque « a joué, tout au long d’une crise pendant laquelle ses compatriotes ont traversé un mois de ramadan particulièrement difficile, un rôle de sultan et de chef d’État moderne, mais aussi d’imam : c’est en réponse à sa demande de fatwa que le Conseil des Oulémas a procédé, dès le 16 mars, à la fermeture des mosquées ». Ainsi, le Souverain « incarne comme peu de ses prédécesseurs ce que l’historien allemand Ernst Kantorowicz appelle dans un livre devenu culte « les deux corps du Roi » : un corps d’homme sujet comme tout autre aux aléas de la complexion, logé dans le corps immortel de son Royaume, conclut le magazine.