Les autorités algériennes ont interdit la vente au pays du journal français Le Monde diplomatique pour avoir publié publié plusieurs articles critiques aux agissements du régime.
L’édition de ce mensuel du mois dernier n’a pas été autorisée à fouler le sol algérien à son arrivée à l’aéroport. Il n’a pas été mis en vente, selon nos informations. La France a appelé plusieurs fois au respect de la liberté de la presse en Algérie après la censure de plusieurs médias en ligne du pays actifs dans la couverture du mouvement populaire antirégime «Hirak». Maintenant, c’est un média français connaît la baïonnette algérienne.
C’est qu’a confirmé le journal : «À plusieurs reprises ces derniers mois, Le Monde diplomatique n’a pas été autorisé à la vente en Algérie. Aucune censure ne nous a jamais été notifiée, mais les numéros en question contenaient toujours des articles relatifs à l’Algérie : une enquête sur les Kabyles de Ménilmontant en mars dernier, une autre sur le Hirak en avril.
Au moment de mettre sous presse ce numéro de novembre, celui d’octobre n’avait toujours pas, lui non plus, été autorisé à la vente en Algérie. Et il contenait, lui aussi, des articles sur ce pays : l’un analysait trois ouvrages traitant de l’Algérie contemporaine, l’autre était un reportage en partie photographique sur les murs de sable ou «ceintures de sécurité» que les autorités des États limitrophes érigent au Sahara. Il y était question de l’Algérie, mais aussi du Maroc et de la Tunisie. Ce numéro d’octobre a été normalement diffusé dans ces deux pays. Tous les articles évoqués ici sont gratuitement disponibles sur notre site. Le Monde diplomatique a adressé une protestation au gouvernement algérien.»
La presse fait l’objet d’un contrôle croissant en Algérie, touchant à la fois les activités des médias en ligne et des internautes critiques à l’égard du pouvoir, et mobilisant tout un arsenal juridique répressif. Ainsi, une réforme du Code pénal adoptée en avril 2020 visant à criminaliser la diffusion de fausses nouvelles a été dénoncée comme une grave menace à la liberté d’expression et de presse par plusieurs organisations de défense des droits humains.






