» Le Moyen-Orient que nous avons connu est fini et je doute qu’il revienne ». C’est avec ces mots que le directeur général de la Sécurité Extérieure (DGSE), Bernard Bajolet, a laissé entendre, lors d’une conférence sur le renseignement, qui s’est tenue mardi 27 octobre à Washington, que les perturbations que connaît le Moyen-Orient ont opéré des changements irréversibles sur la région. Selon lui, des pays comme l’Irak ou la Syrie ne retrouveraient jamais leur ancienne physionomie.
» La Syrie est déjà morcelée, le régime ne contrôle qu’une petite partie, environ un tiers du pays établi après la Seconde guerre mondiale », a affirmé le chef du renseignement extérieur français, en précisant exprimer des opinions « personnelles ».
« Le nord est contrôlé par les Kurdes, et nous avons cette région centrale contrôlée par (le groupe) Etat Islamique », a-t-il expliqué.
Néanmoins, Bernard Bajolet, cité par la presse française, s’est dit confiant que le Moyen-Orient parviendra à se stabiliser à nouveau.
Lui faisant l’echo, son confrère américain, John Brenan, a déclaré: » Lorsque je regarde la dévastation en Syrie, en Libye, en Irak, au Yémen, c’est difficile pour moi d’envisager un gouvernement central dans ces pays qui soit capable d’exercer un contrôle ou une autorité sur ces territoires bâtis après la Seconde Guerre mondiale ».
Le directeur de la CIA a estimé, par ailleurs, qu’une « solution militaire dans chacun de ces pays était « impossible ».
Il ne faut pas chercher « un règlement global », mais d’abord chercher à faire baisser la tension dans la région et rétablir la confiance des citoyens, a-t-il suggéré.






