Onze personnes, dont huit réfugiés et trois soldats, ont été tués dans une attaque-suicide perpétrée par des jihadistes, lors d’affrontements dans le nord-est du Nigeria qui ont aussi provoqué l’incendie d’un camp, ont indiqué mercredi des sources sécuritaires.
Un véhicule de l’armée a pris feu lorsqu’une voiture remplie d’explosifs a percuté un convoi routier mardi après-midi, lors de combats avec des insurgés de l’Etat Islamique (EI) en Afrique de l’Ouest à Monguno, à 135 kilomètres au nord de la capitale de l’Etat de Borno, Maiduguri, apprend-on auprès de l’AFP.
Des dizaines de combattants à bord de pick-ups équipés de mitrailleuses ont assiégé Monguno, lançant plusieurs attaques simultanées. Des civils voyageant dans des bus sous escorte militaire aux abords de la ville ont été pris en embuscade à ce moment-là, selon des habitants qui ont assisté à la scène. De nombreux jihadistes ont été tués par des soldats qui ont repoussé l’attaque, selon ces témoins.
Un camp de réfugiés abritant des milliers de personnes a également été touché par une roquette pendant les combats, provoquant un incendie qui a ravagé des centaines de tentes. L’incendie a détruit plus de 300 tentes.
Rappelons que le conflit jihadiste qui dure depuis 10 ans dans le nord-est du Nigeria a fait plus de 36.000 morts et deux millions de déplacés. Il s’est propagé au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins.