Le Parlement européen a adopté, ce jeudi 28 novembre, une résolution qui aborde la situation en Algérie.
L’organe parlementaire de l’Union européenne, a voté, le 28 novembre à l’issue d’un débat sur la situation en Algérie, une résolution appelant les autorités d’Alger à lever toutes les «limitations aux libertés démocratiques et religieuses» et à libérer «immédiatement et sans conditions» tous les détenus politiques.
Les députés ont déclaré être «profondément préoccupés» par l’état des droits de l’homme et des libertés fondamentales en Algérie. Ils condamnent fermement «l’arrestation, la détention, les attaques et les intimidations arbitraires et illégales contre journalistes, syndicalistes, avocats, étudiants, défenseurs des droits de l’homme, des activistes la société civile et de tous les manifestants pacifiques prenant part aux manifestations de contre le régime en place.
Le projet de résolution, proposé par le député européen PS – Place Publique Raphaël Glucksmann, dénonce, dans son premier article, les arrestations arbitraires et les intimidations dirigées contre les journalistes. Le deuxième article appelle à relâcher tous ceux qui ont été détenus lors des manifestations contre le régime.
Appelant à la fin des violations de la liberté de culte des chrétiens, et des autres minorités religieuses, les députés européens ont exhorté les autorités algériennes à renoncer au harcèlement judiciaire et législatif, aux arrestations et aux détentions arbitraires.
Le ministre algérien de la communication et porte-parole du gouvernement, Hassen Rabehi, a déclaré mardi que son pays rejetait toute tentative d’ingérence dans ses affaires intérieures, appelant tous les partenaires internationaux à «respecter» ce principe.
Le ministre algérien a fait ces remarques à la suite d’informations selon lesquelles le Parlement européen a prévu une réunion pour discuter de la situation en Algérie.
«L’Union européenne et tous ses partenaires étrangers sont bien conscients que l’Algérie adhère au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’autres pays et n’accepte aucune ingérence dans ses affaires intérieures», a-t-il déclaré.
Il a ajouté que les relations de l’Algérie avec l’UE, «stratégiques et très importantes», concernent tous les secteurs, notant que les deux parties, «conscientes du caractère stratégique» de leurs liens, ne permettraient pas qu’ils soient sapés «par des parlementaires qui n’en comprennent pas la centralité.»