La Cour d’appel de Casablanca a décidé, mardi, de reporter le procès en appel de Taoufik Bouachrine, au vendredi 19 juillet prochain, à la fin des observations du vice-procureur général. Le journaliste avait été condamné à 12 années de prison en première instance, pour traite d’êtres humains, d’exploitation et d’abus de pouvoir à des fins sexuelles.
Durant ce dernier procès, le vice-procureur général, Mohamed El Massoudi a affirmé qu’il ne s’opposait pas à l’expertise psychologique et médicale des victimes, puisque les crimes dont elles ont été victimes ont sûrement laissé des séquelles.
Le juge Lachen Tolfi a décidé de reporter le procès jusqu’à la fin des observations de la Procuration générale.
Concernant une demande qui a été présentée pour que les procès se fassent à huis-clos, le vice-procureur a affirmé que la meilleure chose à faire était de les garder publics, pour des raisons de transparence. Il a également précisé que si jamais les procès devaient être fermés, notamment pour le visionnage des vidéos, la présence Conseil consultatif des droits de l’Homme sera obligatoire.
M. El Massoudi a également ajouté que le parquet était prêt à procéder à l’écoute de tous les appels téléphoniques de Bouachrine, sur décision du tribunal en vue de révéler la position géographique des appels, donnant ainsi, plus de détails sur la véracité, contestée par la défense de l’accusé, des vidéos.
L’ex-Chef du gouvernement, Abdel Ilah Benkirane et Mustapha Ramid ont dernièrement fait l’objet d’une plainte de la part des avocats de la défense des victimes de Taoufik Bouachrine, qui ont dénoncé l’interventionnisme de l’ancien chef du gouvernement et d’autres responsables politiques dans le procès. M. El Massoudi a estimé que la convocation des deux hommes sera inutile au procès, nul n’est donc besoin de les entendre au tribunal.
Pour rappel, après plusieurs audiences depuis son arrestation le 23 février, la chambre criminelle près la cour d’appel de Casablanca avait condamné, en novembre 2018, Taoufik Bouachrine à 12 ans d’emprisonnement et à une amende de 200.000 dirhams.