Dans un communiqué rendu public hier vendredi, le Parti des Travailleurs (PT) algérien dresse un tableau sombre de la situation politique, économique et sociale et de l’état sanitaire en Algérie.
Le texte, publié à l’issue d’une réunion du bureau politique du PT, met l’accent sur l’explosion qualifiée de « prévisible » du Covid-19 en Algérie, tout en critiquant les manquements du gouvernement, concernant la mise à niveau des hôpitaux déjà saturés.
Il alerte sur les pénuries des médicaments, y compris ceux prescrits pour le COVID-19, ayant plongé le pays dans une situation « très dangereuse ».
L’inflation persistante des prix des produits de première nécessité va aggraver l’effondrement du pouvoir d’achat qui est déjà laminé. « Une très grande majorité des algériens fait face à une descente aux enfers marquée par la flambée criminelle des prix, touchant tous les produits », indique le PT, ajoutant que « les pénuries des produits alimentaires essentiels mettent la majorité des familles dans une détresse insupportable ».
Qualifiée d’antisociale, le PT a relevé que « la Loi de finances 2022 est une véritable bombe à retardement qui menace la sécurité nationale », regrettant que « les déclarations du ministre du Commerce engendrent une aggravation des problèmes », et témoignent de « l’incapacité des autorités à réguler le marché et à encadrer l’activité du commerce, ce qui fait exploser l’informel et plus généralement la déréglementation ».
Pour ce qui est du projet de loi sur l’exercice syndical, le parti a considéré que les dispositions rendues publiques sont « très inquiétantes », affirmant que « des millions de travailleurs non déclarés à la sécurité sociale, confrontés au déni de leur droit syndical, risquent de voir ce droit liquidé ».
Concernant les libertés, le constat est catastrophique. Le Parti de Louisa Hanoune est inquiet quant à la situation des libertés démocratiques dans le pays. Il regrette le « cours totalitaire », qui se confirme chaque jour avec une cascade d’arrestations, convocations, condamnations d’activistes, de journalistes pour délit d’opinion ou pour leurs activités politiques, y compris pour des faits qui remontent au 2ème semestre 2019, après la démission de Bouteflika.
Déplorant les violations des libertés qui ont atteint un niveau terrifiant en Algérie, Louisa Hanoune avait déclaré auparavant aux médias locaux qu’« une simple publication sur une page personnelle conduit à la prison ».
Et enfin, le PT regrette que « l’ordre ancien hérité du modèle de Parti unique, et qui en crise mortelle de décomposition, se transforme en bête sauvage blessée à mort qui détruit tout sur son passage ».






