Les États-Unis ont annoncé hier un premier ajustement de leurs forces en Afrique avec le rapatriement d’une unité de combat qui sera remplacée par des « instructeurs » chargés de former leurs collègues africains.
Dans un communiqué, Alyssa Farah, porte-parole du Pentagone, a indiqué que le ministre de la Défense, Mark Esper, a « ordonné le déploiement de la première Security Force Assistance Brigade (SFAB) de l’armée de terre sur le continent pour conduire des missions de formation, conseil et assistance dans des pays phares d’Afrique ».
Leur arrivée, destinée à « mieux concurrencer la Chine et la Russie » en Afrique, permettra à l’armée américaine de rapatrier les unités de combat de la 101ème division aéroportée vers sa base de Fort Campbell, dans le Kentucky, a-t-elle précisé. Selon un responsable du Pentagone ayant requis l’anonymat, cet échange, qui est prévu dans quelques semaines, ne signifie pas qu’il y aura moins de militaires américains sur le terrain, les unités rapatriées représentant à peu près les mêmes effectifs que les 800 « instructeurs » qui les remplaceront.
Les Etats-Unis veulent réduire leurs opérations antijihadistes dans le monde pour mieux se préparer à répondre à ce qu’ils considèrent comme une menace de la Russie et de la Chine envers leur suprématie militaire dans le monde. Mais en même temps, ils ne veulent pas laisser le champ libre en Afrique à Moscou et Pékin, qui cherchent à accroître leur influence sur le continent, a souligné mercredi le patron des forces terrestres américaines en Afrique, le général Roger Cloutier. « Le message que je transmets à mes partenaires africains, c’est que nous ne partons pas », a indiqué le général Cloutier au cours d’une téléconférence au Pentagone. « Nous sommes encore impliqués ».
Quelque 6.000 militaires américains sont actuellement déployés en Afrique, dont 800 en Afrique de l’Ouest où ils soutiennent notamment les efforts antijihadistes de la France au Sahel, et 500 éléments des forces spéciales en Somalie où ils combattent les jihadistes shebabs, affilés à Al-Qaïda. La plus grosse base américaine est celle de Camp Lemonnier, à Djibouti, grâce à un effectif de 3.000 militaires américains.






