Mustapha Dassoukine, pionnier de l’art dramatique au Maroc, a rendu l’âme, samedi, des suites d’une longue maladie. Il s’est éteint à 82 ans dans son domicile du célèbre quartier populaire Derb Soltane, à Casablanca.
Humoriste d’exception, il a formé un duo légendaire avec son éternel complice Mustapha Zaari. On ne peut parler de l’un sans évoque l’autre. Ils ont longtemps fait rire les Marocains devant le petit écran, dans les salles obscures ou dans les salles de spectacle les plus prisées de l’époque.
Au tout début des années 1960, les deux inséparables compères ont intégré la célèbre troupe « Masrah Ennas » de feu Taïb Saddiki, qui était une grande école de la dramaturgie nationale. Puis, ils ont fait partie de la compagnie « Al Okhoua Arabia » (Fraternité arabe) d’Abdeladim Chennaoui.
Au cinéma, les deux artistes ont joué ensemble dans plusieurs productions, comme « Feu vert » d’Abdellah Mesbahi (1974), « Le Tourbillon -Moi l’artiste » d’Abdellah Zerouali (1978), « La braise – Al jamra » de Farida Bourquia (1982) et « Hors zone » de Noureddine Douguenna (2012).
A la télévision, leurs travaux (sketchs, feuilletons et téléfilms) sont très nombreux et diversifiés. Ils ont été prolifiques dans les années 1970 et 1980. Les gens se rappellent encore de leurs sketchs les plus emblématiques, dont des enregistrements circulent sur les plateformes numériques.
Ces derniers jours, il est apparu marqué à l’enterrement de son épouse. Aujourd’hui, il va rejoindre celle qui était toute sa vie. Nous sommes à Dieu et, à lui, nous retournons !