La défaite spectaculaire du PJD lors des dernières élections fait encore parler d’elle et alimente un bon nombre de discussions. « Le 8 septembre dernier, le parti de la Justice et du développement (PJD), au pouvoir depuis dix ans, a été lamentablement et démocratiquement dégagé par les urnes. De 125 députés, il est passé à 13 » : estime le média Lepoint.
La même source argumente et fait savoir que depuis dix ans, « ce parti n’a réussi aucun projet, aucun chantier. Ni la lutte contre la corruption, ni l’assainissement de la santé et encore moins la restauration de l’éducation ont été menés à bien. Bien au contraire. Et même si le gouvernement d’El Otmani semblait gérer la pandémie, les décisions importantes ont été prises par le roi. La campagne électorale du PJD n’a convaincu personne. Leur discours moralisateur n’a pas porté. La population a constaté que les principaux maux du pays n’ont pas été soignés, le temps de leurs deux législatures ».
Des observateurs craignaient que les accords d’Abraham – qui reconnaissent la marocanité du Sahara et le rétablissement des relations diplomatiques et économiques avec Israël – soient désavoués par le peuple, notamment par le PJD, explique-t-on. « C’est exactement le contraire qui s’est passé. Sans renoncer au soutien à la cause palestinienne, le Maroc s’est ouvert à l’État d’Israël, où vit plus d’un million de juifs d’origine marocaine».
En ce qui concerne la rupture des relations diplomatique entre l’Algérie et le Royaume, la même source indique que « le Maroc vient de démontrer, par la voie de la démocratie, qu’il peut écarter du champ politique le PJD et qu’il est capable de mener les projets de modernisation du pays. Cela fait enrager la junte militaire algérienne, qui a répondu au discours du roi, le 30 juillet dernier – discours de la main tendue, de la fraternité et de la construction d’un Maghreb uni et solide, discours où il réclamait l’ouverture des frontières –, par des insultes et une rupture des relations diplomatiques».