La décision du Maroc d’agir afin de mettre un terme à la situation de blocage générée par les agissements des séparatistes du « polisario » et restaurer la libre circulation civile et commerciale à El Guergarat est « tout à fait légitime », selon Yasmine Hasnaoui, experte en relations internationales sur la question du Sahara marocain et les affaires maghrébines.
Contactée par Barlamane.com, la secrétaire générale de l’Institut Alter Forum International des études sahariennes Al Andalous a souligné que le Maroc a fait preuve de retenue et de patience face aux nombreuses provocations des séparatistes du « polisario », « une position qui a été fortement saluée par les membres du Conseil de Sécurité lors de l’adoption de la résolution 2548 ».
Elle souligne que « le blocage du passage de Guergarate par les séparatistes du « polisario », la destruction de la route reliant les postes-frontières marocain et mauritanien et les provocations à l’endroit des membres des Forces armées royales constituent une violation caractérisée des cinq dernières résolutions du Conseil de Sécurité ». Elle rappelle, dans ce cadre, que plusieurs vidéos, qui ont circulé dernièrement sur les réseaux sociaux, font montre de ces actes de déstabilisation.
Face aux multiples provocations du « polisario », le Maroc n’a eu d’autre choix que de mettre en place un cordon de sécurité en vue de sécuriser le flux des biens et des personnes. Et ce, « sous le silence de la communauté internationale et de la MINURSO alors que le rôle de la mission onusienne est de faire respecter pleinement les accords de cessez-le-feu, en particulier dans la zone tampon de Guerguerate où la situation reste volatile », note l’experte en relations internationales.
Par ailleurs, Yasmine Hasnaoui rappelle que les éléments du « polisario » ont intimidé le personnel de la MINURSO, notamment par des jets de pierre contre un hélicoptère qui survolait la zone. Elle note aussi que les séparatistes ont envoyé un groupe de cent civils, encadrés par des éléments militaires lourdement armés, pour bloquer le trafic civil et commercial entre le Maroc et la Mauritanie, « alors que ceci va à l’encontre des dispositions de l’une des conventions de Genève ».
« Le Conseil de sécurité doit ainsi tenir en urgence une réunion pour trancher définitivement cette question puisque le Maroc n’est pas le seul qui est touché directement par cette crise, d’autres pays africains, notamment la Mauritanie, souffrent de ce blocage (…) Le « polisario » bloque le trafic non seulement entre le Maroc et la Mauritanie, mais aussi entre l’Europe et l’Afrique. », souligne la chercheuse, notant que les résolutions dudit Conseil ont consacré, depuis 2007, la prééminence de l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc, saluée, par la communauté internationale, comme étant une initiative sérieuse et crédible pour le règlement définitif de ce différend régional. Elle rappelle également que la résolution 2548 du Conseil de Sécurité ne contient aucune référence au « référendum », alors qu’elle se réfère à 6 reprises à la solution politique.
« La politique étrangère du Maroc respecte le droit international. Il faut que le Conseil de sécurité onusien prenne cet élément en considération pour se prononcer sur les multiples provocations des milices du polisario », soutient la secrétaire générale de l’Institut Alter Forum International des études sahariennes Al Andalous.
Pour rappel, Le Souverain a affirmé, le 7 novembre dernier, dans son discours à l’occasion du 45e anniversaire de la Marche verte, que le Maroc restera ferme sur ses positions et ne se laissera nullement fléchir par les provocations stériles et les manœuvres désespérées des autres parties. Le Souverain a appuyé son « rejet catégorique des agissements inacceptables par lesquels on cherche à entraver la fluidité du trafic entre le Maroc et la Mauritanie », précisant que ces agissements altèrent le statut juridique et historique qui prévaut à l’est du mur de sécurité.






