Le groupe aéronaval français (GAN), centré autour du porte-avions Charles-de-Gaulle, a quitté Toulon (Var) jeudi 28 novembre pour une mission de plusieurs mois qui le conduira en mer Rouge, dans l’océan Indien, puis jusqu’au Pacifique. Cette opération, baptisée Clemenceau 25, prévoit une coopération étroite avec plusieurs marines étrangères, dont celle du Maroc.
Au cours de son déploiement, le GAN intégrera des bâtiments d’escorte de pays partenaires, notamment une frégate marocaine. Cette collaboration vise à renforcer l’interopérabilité entre les forces navales françaises et marocaines, tout en contribuant à la sécurité maritime dans les zones traversées.
Le contre-amiral Jacques Mallard, commandant du GAN, a souligné que cette mission permettra de “promouvoir la liberté de navigation” et de développer des capacités communes avec les partenaires régionaux, notamment dans des contextes stratégiques tels que l’océan Indien et le Pacifique.
Outre le porte-avions et sa vingtaine de Rafale, le GAN est accompagné d’un bâtiment-ravitailleur, de trois frégates, d’un sous-marin nucléaire d’attaque et de plusieurs navires étrangers. Il sera également doté de datahubs pour “collecter et analyser des données dans les domaines tactiques, environnementaux et de détection”, une avancée stratégique pour préparer le combat naval de demain, selon le contre-amiral Mallard.
Cette coopération avec le Maroc, qui consacre une réconciliation historique, s’inscrit dans une longue tradition de partenariats entre les deux pays, régulièrement renforcés par des exercices conjoints et des échanges stratégiques dans le domaine maritime.