Nizar Baraka et Nabil Benabdellah réclament de l’exécutif une feuille qui met à l’œuvre l’implémentation d’une politique précise.
L’opposition passe l’attaque. Le Parti du progrès et du socialisme (PPS), qui a claqué la porte de la majorité début octobre pour dénonçant un « déficit démocratique » au Maroc et un « recul » au niveau de l’opérationnalisation de la constitution de 2011, exige que la nouvelle configuration resserrée présente un programme qui détermine les grandes lignes de son action publique. Une feuille qui, selon le parti, doit s’attarder sur d’autres paramètres tels que les contraintes économiques, la friction des réformes ou encore l’inertie des choix antérieurs.
“Le bureau politique réclame de la coalition remaniée un nouveau programme politique et pragmatique qui devrait être soumis au Parlement et à l’opinion publique”, a fait indiqué le PPS dans un communiqué diffusé 15 octobre. Ladite communication appelle à “à la célérité des politiques de réforme”, mais aussi apaiser “les appréhensions de la société” qui passe par des vogues et des convulsions. Le PSS exhorte le gouvernement à aborder directement plusieurs problèmes, dont la justice sociale, l’égalité des droits et d’augmenter ses efforts par des réformes économiques appropriées.
Le lien entre composition renouvelée du gouvernement et changement des politiques publiques a été abordé par le parti de l’Istiqlal. Lors de la rentrée parlementaire, le 11 octobre, Nizar Baraka a affirmé que le nouvel appareil doit confectionner un document qui détaille ses actions à venir. L’attention, a-t-il affirmé, doit être focalisée sur les dépenses publiques et doit privilégier les politiques sociales et éducatives ainsi que les indicateurs macro-économiques. Des mesures urgentes doivent naître de la convergence sur un fond commun d’arguments et de la finesse des règles d’interaction entre les différents acteurs politiques, affirment Baraka.